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« Le Fonds Chaleur doit être triplé »

05 DÉCEMBRE 2018 - CFP

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’Ademe, l’association des collectivités pour la gestion des réseaux de chaleur Amorce et la Fedene se sont réunis à Paris mardi 4 décembre pour lancer la semaine de la chaleur renouvelable et réclame que le Fonds Chaleur soit triplé.

« Le Fonds Chaleur doit être triplé

« La chaleur est le premier poste de consommation de notre pays et représente la moitié des besoins énergétiques de la France », a déclaré d’emblée Nicolas Garnier, délégué général d'Amorce. Et cette chaleur est majoritairement aujourd’hui produite par des énergies fossiles coûteuses et émettant des gaz à effet de serre. Amorce, le Ser, la Fedene et l’Ademe ont donc pour ambition de pousser la chaleur renouvelable, comprendre le bois-énergie, le solaire thermique, le biogaz, la géothermie ou encore la chaleur de récupération. « Cette chaleur renouvelable est locale, vertueuse mais encore méconnue des propriétaires et syndics de copro », ajoute Nicolas Garnier. En France, elle ne représente que 18,7 % (18,3 % en 2016) de la consommation finale brute de chaleur alors que l’objectif est de 38 % en 2030, d’après la loi de Transition énergétique pour la croissance verte du 17 aout 2015. « Insuffisant » pour Nicolas Garnier qui appelle le gouvernement à doubler voire tripler le rythme de développement de la chaleur renouvelable à l’instar de la Fedene. « Malgré les progrès réalisés depuis 10 ans grâce notamment au Fonds Chaleur, la croissance est aujourd’hui clairement insuffisante pour atteindre l’objectif de 38 % en 2030 et nous incitons le gouvernement à relancer la dynamique ».

 

 


Fonds Chaleur : 4 300 installations en 10 ans

4 273 projets – dont 40 % en solaire et 20 % de réseaux de chaleur – ont été financés par le Fonds Chaleur de l’Ademe lancé en 2009. 1,75 milliard d’euros a été engagé par l’Ademe pour tenir ce programme qui a généré un montant d’investissement de 2,8 milliards d’euros. De 2009 à 2017, 38 % des aides de l'Ademe ont porté sur des réseaux de chaleur, 44 % sur des opérations de biomasse et 5 % sur des opérations de solaire thermique.

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