Sous l’impulsion de Christophe Teissier, président du comité filtration et épuration d’Uniclima, le syndicat s’exprime pour la première fois sur le sujet et a planché sur un guide de recommandations et de bonnes pratiques. Il paraîtra d’ici quelques semaines.
« La situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 ainsi que ses conséquences au niveau mondial ont mis en avant les purificateurs et épurateurs d’air. En tant que syndicat représentant des industriels de la qualité de l’air intérieur, nous saluons l’engouement actuel pour ces solutions et le dynamisme du marché de la QAI d’une façon générale, pose Christophe Teissier. Le marché des purificateurs d’air existait déjà, notamment en Chine pour les applications domestiques. En Europe, ce marché naissant connaît logiquement une croissance exponentielle depuis le Covid, sur trois segments principaux : le domestique, le commercial et l'industrie. » Mais en même temps que ce marché se développe, une certaine confusion règne chez les professionnels. Entre les produits d’import, les différentes technologies employées – filtration absolue, ioniseur, ozonation, photocatalyse, plasma froid, UVC – et les critères de sélection… « C’est un peu le flou artistique ! Afin de permettre aux professionnels et prescripteurs d’y voir plus clair, nous avons recensé toutes les technologies existantes ainsi que les caractéristiques à prendre en considération pour sélectionner au mieux un purificateur d’air. » Les épurateurs d'air ne sont pas soumis à des labels mais il existe une norme de référence – la NF B44-200 de 2016 pour la détermination des performances intrinsèques des épurateurs d’air –, ainsi que la marque NF 536 pour la certification des appareils. Toutefois, jusqu’à ce futur guide, rien sur les bonnes pratiques. Uniclima en rappelle les principales :
- Utilisés seuls, les épurateurs d’air ne sont pas la solution miracle : l'épurateur d’air doit toujours être utilisé en complément d’un apport d’air neuf naturel ou mécanique, qui doit être la première mesure mise en œuvre et préconisée par les professionnels.
- Les épurateurs d’air sont des solutions multiples dans leurs formes et leurs fonctionnalités. Pour conseiller et installer la solution adaptée à chaque situation, il faut prendre en compte les prérequis (configuration des lieux/affluence/niveau sonore…), la filière doit jouer son rôle en matière de conseil.
- Il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton « marche » d’un appareil pour être en sécurité : la mise en place d’un épurateur d’air doit s’intégrer dans une démarche globale de gestion des flux d’air intérieurs, de contrôle des grilles et filtres des systèmes de ventilation et de déploiement de capteurs de CO2 pour assurer le contrôle de la qualité de l’air.
« Avec ce guide, nous essayons de répondre à des problématiques concrètes, souligne Christophe Teissier. Par exemple, dans le cas d’une cantine d’école, mieux vaut-il utiliser deux purificateurs de 2 500 à 3 000 m3/h ou dix épurateurs de 500 m3/h ? Se pose également la question du coût d’achat puis du coût d’exploitation, un sujet souvent laissé de côté par les fabricants… »
Réponses dans quelques semaines avec la parution du guide !
