La Fédération Français du Bâtiment a dévoilé ce mercredi 12 septembre les chiffres « en demi-teintes » de l’activité du bâtiment au premier semestre 2018.
Les permis et les mises en chantier résidentiels reculent respectivement de 7,5 % et 3,4 % entre les 7 premiers mois 2018 et la même période de 2017. La tendance s’est même accélérée depuis le début de l’année. « La météo difficile de la fin de l’hiver et du début du printemps a pénalisé les chantiers tandis que la panne de croissance de l’économie française a rendu les ménages plus prudents. Les indicateurs avancés de mises en vente des promoteurs et de ventes des constructeurs de maisons individuelles, qui chutent respectivement de 6,0 % et 13,7 % depuis le début de l’année, incitent à pronostiquer que le recul pourrait se poursuivre en 2019 », explique Jacques Chanut, président de la FFB.
À contrario, le non résidentiel neuf confirme lui son embellie du début d’année, les surfaces autorisées et commencées progressant respectivement de 4,2 % et 13,8 % toujours entre les sept premier mois 2018, par rapport à la même période en 2017. Tous les segments participent à ces hausses, hormis les locaux commerciaux et assimilés dont les surfaces autorisées plongent de 21,8 %.
Faible hausse dans la rénovation
Le marché de l’entretien/amélioration du logement a progressé de 1,2 % entre le deuxième trimestre 2018 et celui 2017, après 1,7 % de hausse au premier trimestre. « Ce marché peine à afficher une véritable dynamique. Il y a eu des tergiversations sur la transformation du CITE en prime au niveau du Ministère. A cela s’est ajoutée l’exclusion des chaudières fioul du crédit d’impôt. La FFB a fait des propositions tenant compte des souhaits d’efficacité énergétique et de la contrainte budgétaire mais nous n’avons eu aucun retour. On ne sait toujours rien du calibrage de la prime », regrette Jacques Chanut.
