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Une étiquette énergie pour les chaudières anciennes

22 OCTOBRE 2019 - L'Installateur

Apporter au propriétaire d’une chaudière une information sur le niveau de performance de son équipement afin d’accélérer sa décision de le remplacer s’il est vieillissant : tel est l’objectif de l’étiquette énergétique lancée ce mois d’octobre. Tous les installateurs peuvent y souscrire gratuitement, il suffit de s’inscrire sur le site monetiquettechaudiere.fr

Une étiquette énergie pour les chaudières anciennes

Présentée au printemps aux différentes organisations professionnelles (CAPEB, UMGCCP, SYNASAV…), l’étiquette énergétique pour les chaudières anciennes a vu officiellement le jour ce mois d'octobre. Lancée à l’initiative de Coénove* et d’Energies et Avenir**, elle vise à sensibiliser les propriétaires sur l’état de leur chaudière et, dans la mesure du possible, à les inciter à faire un geste pour l’environnement en les remplaçant ! «Le parc français compte plus de 15 millions de chaudières dont environ 3,5 millions sont âgées de plus de 15 ans, explique Philippe Méon, président d’Energies et Avenir, pour qui cette initiative s’inscrit dans le contexte actuel de transition énergétique. «En tant que filière, nous avons le devoir de faire quelque chose pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre ainsi que les consommations énergétiques.» Il s’agit aussi d’obtenir une photographie plus précise du parc d’appareils susceptibles d’être remplacés par des équipements plus performants. «Tant qu’une chaudière fonctionne, qu’elle fait du chauffage et de l’eau chaude, le client n’a pas de raison de s’interroger sur sa performance, même si vous lui  avez fait remarquer à plusieurs reprises qu’elle commence à dater», expliquait Jérôme Maldonado (Uniclima) en avril dans le cadre des Journées de la Construction de la Capeb. «L’idée est de l’aider à prendre conscience qu’avec un appareil neuf il pourrait faire des économies

Rappelant que moins de 30 % du parc de chaudières gaz en service est à condensation, Bernard Aulagne, président de Coénove insiste sur la nécessité de se saisir de cet enjeu. «L’étiquette énergie doit également permettre au consommateur d’anticiper le remplacement de sa chaudière sans attendre qu’elle tombe en panne, comme c’est le cas la plupart du temps, ajoute-t-il. «Notre objectif est d’apporter une petite pierre à la massification de la rénovation, en donnant des éléments concrets au clients.»

 

Pour générer une étiquette énergétique, c’est somme toute assez simple, il suffit de se rendre sur le site monetiquetteenergie.fr et d’indiquer des données telles que l’année de la chaudière, le type d’énergie, la marque, la technologie (condensation ou non), et le type de logement (maison individuelle ou appartement). Le résultat s’affiche instantanément et donne au consommateur une vision claire et précise de la performance de sa chaudière. Il s’échelonne de A à D, à l’instar des étiquettes énergie bien connues des consommateurs par exemple dans l’électroménager ou celles obligatoire depuis 2015 sur les équipements neufs de chauffage et d’ECS. La méthode de calcul de ce classement, conforme au modèle européen d’étiquetage, a été approuvée par les pouvoirs publics. Les données sont archivées dans l’espace personnel de l’installateur qui peut ainsi exploiter ce fichier à sa guise. Précision utile : les données personnelles telles que le nom et l’adresse du client restent confidentielles et accessibles au seul installateur. Autre précision, cette démarche ne revêt aucun caractère obligatoire, elle est strictement volontaire.

Idéalement, cette démarche d’information peut se faire lors de la visite annuelle d’entretien…. du moins lorsque la chaudière est entretenue, ce qui est loin d’être une généralité ! Pascal Housset, vice-président de l’UMGCCP, revient justement sur le manque criant d’entretien du parc français de chaudières : «C’est un vrai sujet. On sait très bien qu’une installation doit être entretenue pour qu’elle maintienne sa performance. C’est une obligation mais dans la réalité, les chiffres sont assez effarants. Une meilleure communication des pouvoirs publics est nécessaire sur ce sujet.» Pour inciter leurs clients à mettre le pied à l’étrier, les installateurs de l’UMGCCP sont d’ailleurs incités depuis le début d’année à offrir deux années d’entretien gratuit lors des remplacements de chaudières. Le débat n’est pas nouveau et pointe une fois de plus l’importance, pour les chauffagistes, d’assurer le SAV de leurs installations.

*Coénove rassemble les acteurs majeurs de la filière gaz, énergéticiens, industriels et professionnels

*Energies et Avenir réunit les professions de la filière du chauffage à eau chaude (fournisseurs d’énergie, organisations professionnelles, fabricants et distributeurs

 

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