L’annonce par Bercy d’une possible remise en question des taux de TVA réduits – dont celui pour les travaux de rénovation – a fait l’effet d’une bombe.
Premier à réagir, le président de la Capeb Patrick Liébus : «La TVA réduite dans le bâtiment n’est pas un « cadeau fait aux entreprises », mais une aide fiscale apportée à nos clients.» Pour Patrick Liébus, les conséquences de ce revirement seraient «désastreuses» et en contradiction totale avec l’objectif de rénovation de 500 000 logements par an. Pour la Capeb, cette mesure donnerait un coup d’arrêt au marché de la rénovation. Elle pénaliserait en premier lieu les Français et, in fine, les entreprises qui verraient leurs carnets de commandes se réduire.
Même son de cloche à la FFB où cette attaque contre le dispositif de TVA à taux réduit «étonne et inquiète». Sur la même ligne que la Capeb, la Fédération considère que «la rénovation des logements, n’est pas une aide aux entreprises mais aux particuliers qui réalisent des travaux.» Inquiète, la FFB estime que cette nouvelle menace vient ajouter de l’incertitude sur un marché déjà pénalisé par le grand flou qui règne quant à l’avenir des dispositifs de soutien à la rénovation énergétique et par les conséquences du prélèvement à la source. Pire, ce revirement annoncerait le retour du travail au noir et détruirait quelque 27 000 emplois, estime la FFB. Jacques Chanut, président de la Fédération : « la remise en cause de cette aide aux ménages conduirait à geler le marché pendant de nombreux trimestres, avec un effet dévastateur dans les territoires les moins dynamiques, où l’avenir se joue principalement dans l’entretien des logements et alors que le bâtiment reste l’un des derniers employeurs.»
