Alain Mille, à la tête de la direction développement de GRDF, s’est exprimé le 7 novembre 2017 lors du salon Interclima sur la place accordée au gaz naturel dans le paysage énergétique français.
« Pour atteindre les objectifs fixés par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte*, la France doit impérativement bénéficier d’un mix énergétique équilibré », selon Alain Mille, de la direction développement de GRDF. Le distributeur de gaz naturel entend montrer que le gaz est une solution réaliste et durable qui doit être associée à la transition énergétique. En outre, les besoins énergétiques de l’Hexagone sont dits « thermosensibles », avec un appel de puissance 4 fois plus important l’hiver que l’été. Parallèlement, les simulations montrent qu’avec un rythme soutenu de rénovations couplé à l’ambition de construire 12 millions de logements supplémentaires d’ici à 2050, ce besoin de puissance perdurera, tombant de 4 fois supérieur l’hiver à 2,5 fois en 2050. « Dans ce contexte, le gaz aura une place significative. Il est à noter que 30 % du gaz renouvelable (biométhane) distribué en 2030 pourrait être renouvelable avec le soutien des pouvoirs publics », souligne Alain Mille.
D’autre part, 36 solutions mises en scène sur le stand du groupe illustraient la diversité de l’offre : couplage gaz-solaire, Pac gaz, chaudières hybrides et connectées... Pour le tertiaire et l’industrie, c’est la mini-cogénération au gaz naturel qui était sous la lumière : une solution monobloc installée en chaufferie assure ainsi les besoins de chauffage et d’ECS et produit localement de l’électricité grâce à un générateur couplé au gaz. Autre technologie : la Pac CO2 qui pourrait, à terme, remplacer les chaudières à condensation. Le compresseur thermique utilise la chaleur de brûleurs gaz afin de comprimer le CO2 à haute température via des pistons déplaceurs.
* La LTECV du 17 août 2017 fixe comme objectif de porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.
