Le marché de la régulation et de la GTB reprend des couleurs. Il s’établit en 2017 à 329,5 M€ (+ 1,2 %), avec de fortes disparités selon les secteurs. Les prix ne suivent pas, constate le syndicat ACR (Automatismes du génie climatique et de la régulation).
Avec une hausse de 3 %, à 122,7 millions d’euros, les systèmes de régulation des équipements de chauffage affichent une belle santé, notamment portés par les solutions d’équilibrage à forte valeur ajoutée (vannes et robinets auto-équilibrants).
Si ces solutions présentent un réel potentiel de développement, c’est parce qu’elles permettent de répondre aux exigences réglementaires (RT Elément par élément) et aux objectifs de réduction des consommations énergétiques.
Côté robinets thermostatiques, si leur progression est de 11 %, le syndicat affirme que leur développement est très largement insuffisant au regard du parc estimé à 5 millions de logements à équiper en France. Après une percée remarquée ces dernières années, les thermostats « tout ou rien », ne permettant pas de régulation fine ni de maintien en température, s’effacent peu à peu au profit de solutions intelligentes avec des fonctions avancées (régulation PID, auto-apprentissage, détection de présence) et des thermostats d’ambiance électroniques filaires.
Peu favorisés par la dernière saison estivale en termes de vente (- 4,5 % à 73,2 millions d’euros), les systèmes de régulation des systèmes de ventilation et de climatisation se caractérisent toutefois par une progression des offres BacNet et KNX, au détriment des solutions LON.
Une tendance qui se remarque également sur le marché de la rénovation où ces solutions permettent de pérenniser les investissements.
Là aussi, les régulateurs non communicants et les thermostats « tout ou rien » chutent (- 15 %).
Alerte sur la concurrence à bas prix
Le secteur de la GTB progresse pour sa part de 2,8 % (73,2 millions d’euros) et observe une demande forte sur les solutions globales intelligentes, qui s’explique par le renforcement des capacités des régulateurs permettant de gérer un plus grand nombre de matériels et d’applications.
De fait, cette tendance freine la croissance de ces solutions en nombre.
Autre tendance : ces solutions intelligentes répondent au développement des services web. Le syndicat alerte toutefois sur la concurrence à bas prix des nouveaux arrivants sur le marché qui crée un risque de contre-performance.
Quant aux services, ils sont portés par les nouvelles applications couplées aux services web et par les offres globales à forte valeur ajoutée. Autant d’atouts permettant d’optimiser les installations et de répondre à la demande de commissionnement.
«Les objectifs très ambitieux de transitions énergétique et numérique contrastent avec le rythme de renouvellement du parc des bâtiments et à son mode d’usage», souligne Dan Napar, président du syndicat ACR. L’industrie de la régulation et GTB souhaite affirmer son positionnement d’acteur majeur du succès de ces transitions, en poursuivant sa stratégie de développement d’une offre innovante, évolutive et robuste. «La publication de la nouvelle Directive performance énergétique des bâtiments qui introduit la régulation et la GTB comme système technique avec ses propres exigences doit renforcer encore l’attractivité des solutions offertes par les membres du syndicat ACR», conclut-il.
