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RE 2020 : les pro de l’hybride ne lâchent pas non plus la bride

13 JANVIER 2021 - CFP

Le courrier des mécontents doit commencer à sérieusement s’entasser sur le bureau des ministres de la Transition écologique, Barbara Pompili, et du Logement, Emmanuelle Wargon… Après une lettre signée début janvier par huit organisations professionnelles membres du CSCEE* demandant un report de la future RE en 2022, sept industriels exigent, eux, aux côtés de GRDF et de l’association Coénove, la pleine intégration des PAC hybrides parmi les équipements de référence de la RE2020.

Pac hybride

« Alors que les tensions sur le réseau électrique montrent la nécessité d'une gestion optimale du système énergétique, pourquoi exclure des solutions innovantes et performantes sur les plans économique, énergétique et écologique ? », s’interrogent les signataires de ce courrier adressé à Barbara Pompili : Atlantic, Bosch, Chaffoteaux, De Dietrich, Frisquet, Vaillant, Viessmann, GRDF et Coénove. Ils regrettent que, si les arbitrages rendus le 23 novembre 2020 sur la prochaine RE rappelaient l'intérêt de « permettre (dès 2024) le développement de solutions innovantes y compris hybrides » pour le logement collectif, cette disposition ne soit pas encore intégrée au projet de texte à ce jour. Par ailleurs, les signataires de ce courrier s'inquiètent des dispositions envisagées pour la maison individuelle dont seraient exclues dès 2021 la PAC hybride et plus généralement l'ensemble des solutions hybrides : couplage de chaudières gaz performantes à des équipements produisant de la chaleur renouvelable, tels que le solaire thermique, l'aérothermie pour l'eau chaude (chauffe-eau thermodynamiques) ou donc le chauffage (pompes à chaleur hybrides).

Sécurité d’approvisionnement électrique
Citant une récente étude RTE-Ademe, publiée en décembre dernier, ils se défendent : « les pompes à chaleur hybrides peuvent présenter un intérêt pour la politique climatique si elles se substituent à des chaudières fossiles, ou un intérêt pour la sécurité d'approvisionnement électrique si elles se substituent à des pompes à chaleur électriques ». Ils mettent également en avant les développements permanents d’innovations technologiques dans le domaine de l’hybride et pour lesquels ils craignent un coup d’arrêt brutal. Parmi les autres arguments avancés, le bon bilan carbone des solutions hybrides grâce notamment au « verdissement » du gaz, et une filière dynamique : « des fabricants sont prêts à investir et créer des emplois dans leurs usines, si ces technologies hybrides sont privilégiées dans la construction neuve, condition nécessaire pour développer des effets d'échelle significatifs ce qui permettra de gagner en compétitivité au profit des opérations de rénovation ».

 

* La FPI, l'USH (bailleurs sociaux), la FFB, son Pôle Habitat, la Capeb, l’Unsfa, l’Untex et les Scop BTP.

CFP

 

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