Le groupe Presto, qui est à l’origine de l’invention du robinet temporisé, a toujours focalisé son attention sur les économies d’eau sanitaire dans les lieux publics. Aujourd’hui, il est plus que jamais engagé dans cette thématique. Il compte également s’imposer dans le secteur de la santé.
Comment analysez-vous l’évolution de votre métier au cours de ces dernières années ?
Thierry Vivier : Lors de mon entrée dans la société en 2011, il était question du fort développement du marketing digital et de la disparition du papier. Or, nous avons finalement conservé notre catalogue papier tout en développant en parallèle le marketing digital en lançant l’outil Presto Datashare. Cette bibliothèque technique qui est en accès libre a également pour objectif de simplifier au maximum la tâche aux installateurs.
Quelles tendances ont marqué le secteur de la robinetterie ?
T. V. : Il y a environ quatre ans, certains clients étaient à la recherche de produits moins onéreux mais ils se sont rapidement réorientés vers des produits plus qualitatifs dotés d’une meilleure robustesse dans le temps. En effet, nos produits se caractérisent par leur résistance à une utilisation intensive et les économies d’eau qu’ils génèrent. Par ailleurs, il est nécessaire que les nouveaux produits lancés sur le marché assurent désormais un gain de temps lors de l’installation ou bien de la réparation.
Quelle est l’actualité de votre entreprise ?
T. V. : Outre l’anniversaire des 90 ans du groupe en 2017, nous commercialisons depuis le début de cette année les panneaux de douche Prestotem 2. Un contre-cadre en aluminium à fixer sur le mur et son panneau à ouverture totale sur charnière facilitent le montage et l’entretien lors de l’hivernage car il peut être mis en place par un installateur. Seule une «platine robinet» de 45 cm est amovible afin d’être protégée lors de l’hivernage. Ce produit, qui est plébiscité par les installateurs, a également remporté le prix «Coup de cœur Plomberie» des Trophées Legallais en 2018. Mastermix est une autre solution développée pour les collectivités qui était jusqu’alors employée dans le secteur de la santé. Il s’agit de mitigeurs thermostatiques qui limitent les risques de brûlure et de contamination. Nous faisons ainsi le lien entre nos deux activités : collectivité et santé.
Quelles sont les orientations stratégiques pour l’année prochaine ?
T. V. : Nous allons poursuivre cette dynamique croissance engagée sur la collectivité. En raison d’un fort développement à l’export, nous concentrerons également nos efforts sur un important travail d’adaptation de la réglementation qui diffère largement d’un pays à l’autre. Enfin, en tant que nouvel entrant sur le secteur de la santé, nous devons aller chercher de nouvelles parts de marché sur ce terrain. A ce titre, nous souhaitons devenir un acteur incontournable dans ce domaine dans les années à venir.
Quel est votre attachement à l’Installateur ?
T. V. : Cette revue fait la part belle aux solutions techniques qui sont notamment mises en avant au travers de chantiers. Comme nous ne sommes pas en lien direct avec les installateurs (ndlr : le groupe commercialise ses produits exclusivement via des distributeurs), cela nous permet d’avoir un retour d’expériences de ceux-ci. Nous sommes à la recherche d’informations sur l’évolution de la réglementation, tout comme les installateurs.
Ce titre nous tient également informé sur des sujets complexes tels que le Bim mais aussi sur la manière dont les métiers annexes, comme le CVC, entretiennent un lien avec les installateurs. Il nous permet ainsi d’assurer une sorte de veille technique et concurrentielle.
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Une interview parue dans le numéro spécial "L'Installateur fête ses 70 ans" accompagnant l'édition de novembre
