Ce n’est pas le plus connu des fabricants allemands sur le marché français, mais il aspire à le devenir davantage. Avec un chiffre d’affaires en croissance de + 50 % l’an dernier (dont + 183 % pour les seules pompes à chaleur), Wolf mise sur son positionnement premium pour séduire les professionnels.
«La pompe à chaleur est notre priorité». Davantage connu pour ses chaudières et son activité ventilation, Wolf mise gros sur la PAC. Patrice Caillère, à la tête de l’activité chauffage en France, en témoigne : «Notre groupe investit massivement dans la PAC air/eau monobloc, qui est le cœur de cible pour convertir les installateurs chauffagistes». Ainsi, l’usine de Mainburg en Bavière va voir en deux ans sa capacité de production multipliée par plus de 6, passant d’une production actuelle de 16 000 PAC à 100 000 pièces en 2024.
Bientôt une mobobloc au R32
En France, le constructeur s’appuie sur une gamme split au R410 A et sur un appareil monobloc au R290 (propane), la gamme CHA. Une machine adaptée à la rénovation mais, parce qu’elle est proposée uniquement en triphasé, évolue sur un marché restreint, les maisons équipées d’une telle puissance électrique n’étant pas la majorité en France. Il était donc nécessaire d’élargir sa base de prospection. Ce sera fait dès cet été avec l’arrivée d’une nouvelle gamme monobloc fonctionnant en monophasé (de 5 à 17 kW), utilisant le fluide R32, la gamme FHA. Un renfort de taille pour aborder la saison de chauffe, d’autant qu’il s’agit d’un modèle haute température délivrant une eau à 65 °C, bien calibré pour attaquer le marché de remplacement des chaudières. «Nos installateurs retrouvent dans nos pompes à chaleur tout ce qui fait partie de l’ADN de la marque Wolf : la qualité intrinsèque des produits, la facilité de maintenance, le haut niveau de services ou encore la garantie de 5 ans sur les pièces et la main d’œuvre. C’est très rassurant pour les clients».
La gamme gaz reste un autre pilier de l’activité, dont les ventes ont également connu une forte hausse en 2021, suivant les courbes du marché. Une nouvelle gamme de chaudières au sol est apparue l’an dernier et de nouvelles puissances viendront la compléter cette année. «La totalité de nos chaudières sont déjà compatibles au biométhane et peuvent également absorber jusqu’à 20 % d’hydrogène», précise Patrice Caillère. En France, Wolf s’appuie sur deux stocks, l’un à Lyon au siège de l’activité chauffage, l’autre dans le Nord.
