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Pénurie de matériaux : on se serre les coudes !

16 JUIN 2021 - L'installateur

Suite à l’explosion des prix des matières premières, le ministre de l'Économie annonce 3 décisions et enjoint à la filière de faire preuve de solidarité. La FFB demande des mesures supplémentaires.

Le Maire

Ce mardi 15 juin, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé 3 mesures visant à aider les entreprises du bâtiment et des travaux publics, confrontées à l’explosion des prix des matières premières (acier, bois de construction, zinc..). Tout d’abord, une circulaire sera adressée à tous les acteurs de l’Etat pour leur demander de ne pas appliquer de pénalités de retard, lorsque le retard du chantier est dû à la pénurie de matières premières. Celle-ci est considérée comme un cas de force majeure. Le ministre demande à l’ensemble des collectivités locales d’agir de même. Deuxième décision : la mise en place d’un comité de crise. Le but est de faire remonter les comportements abusifs. Les acteurs de l’Etat ou les collectivités locales qui refuseront de faire preuve de solidarité risquent le «name and shame», c’est-à-dire d’être dénoncés publiquement. Enfin, d’ici quelques semaines, sera créée une médiation de filière, destinée à amortir au mieux le choc sur l’ensemble des acteurs du bâtiment et des travaux publics. Bruno Le Maire a aussi fortement insisté sur un point : «La première réponse, je tiens à le dire et à le souligner, c’est la solidarité entre les acteurs de la filière. Entre les donneurs d’ordre, les producteurs, les petites entreprises du bâtiment et des travaux publics, il faut impérativement qu’il y ait de la solidarité (…) On se serre les coudes, on trouve des solutions et on essaie d’aménager les délais et les coûts».

Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, a réagi à ces annonces ce mercredi 16 juin sur RMC : «On est face à un mur, il faut nous aider (…) On demande le gel des pénalités de retard sur les marchés privés, et on demande aussi l’indexation des prix. Les augmentations extraordinaires des prix, il va bien falloir que quelqu’un les paye (…). Les entreprises, avec 2 % de marge seulement, c’est impossible.»

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