Le président Patrick Liébus a profité des vœux de la CAPEB pour distiller quelques messages en cette année électorale, demandant notamment «une grande politique de petits travaux» pour la relance du Bâtiment.
Alors que l’activité dans le neuf (+ 3 %) et dans l’entretien-rénovation (+ 1 %) se porte mieux, les artisans du bâtiment, par la voix du président de la Capeb, réclament des mesures de soutien, d’autant que l’année 2017 apporte son lot d’incertitudes tant économiques que politiques. «Ne cassons pas la dynamique !», s’est exclamé Patrick Liebus le 6 janvier à l’occasion des vœux de la Capeb. «Dans la construction, le neuf va mieux, avec plus de 400 000 logements supplémentaires. La rénovation se redresse, mais plus doucement et a encore besoin d’être accompagnée.»
Concrètement, le président de la Capeb plaide en faveur du maintien de la TVA à 5,5 % pour la rénovation énergétique «dont la croissance porte le secteur», et du taux de 10 % dans les travaux de rénovation. Il se prononce également pour la mise en place d’une TVA à 5,5 % pour les travaux d’adaptabilité des logements. La Capeb demande par ailleurs un allègement des charges pour l’ensemble des entreprises artisanales plutôt que l’actuel CICE qui ne concerne que celles qui ont des salariés. Elle réclame également l’abandon du prélèvement de l’impôt à la source – les artisans n’ayant pas vocation à être des agents de l’Etat – ainsi que la recherche d’autres moyens que le compte pénibilité, par exemple l’amélioration de la prévention, pour prendre en considération les contraintes associées aux activités professionnelles.
Ces mesures figurent dans un recueil intitulé «Priorités 2017» qui sera remis aux élus et candidats à la présidentielle et aux législatives. «Il faut rétablir la confiance des chefs d’entreprise. Je forme le vœu que l’année 2017 soit celle des TPE et PME de l’artisanat et que l’on nous laisse travailler et créer de la richesse. L’économie française repose sur les territoires et donc sur l’artisanat. Ce sont les petits travaux qui font les grandes politiques. Je suis pour une grande politique de petits travaux !»
