Le service statistiques du ministère de la Transition écologique a publié en ce mois de novembre une photographie du parc de logements par classe de performance énergétique. Sur les 37 millions de logements français, le nombre de passoires énergétiques (étiquettes F et G du DPE) est estimé à 6,6 millions, soit 18 % du parc. Mais ce chiffre est à la baisse depuis un an.
L’état des lieux proposé par l’Observatoire nationale de la rénovation énergétique, rattaché au ministère de la Transition écologique, présente l’estimation de la performance énergétique du parc de logements au 1er janvier 2023. Elle se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (soit 105 000 diagnostics). Que retenir de cette étude ? Sur les 30 millions de résidences principales que compte la France, le nombre de passoires énergétiques (comprendre avec des étiquettes F et G du DPE) est estimé à environ 4,8 millions de logements, soit 16 % du parc. Un pourcentage assez conséquent mais le nombre de passoires énergétiques est estimé en baisse de près de 380 000 logements sur la dernière année, entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023. On apprend également dans l’étude que sur les 37 millions de logements de l’ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires, logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (18 % du parc) contre 7,1 millions (19,5 %) en 2022. Encore des chiffres en baisse sur une année. Rappelons que les passoires thermiques seront interdites à la location à partir de 2028.
Un parc locatif social moins énergivore que le parc privé
Autre enseignement de cette étude du ministère : le parc locatif social est moins énergivore en moyenne que le parc privé. 380 000 logements et 8 % d’étiquettes F et G, contre 4,5 millions et 17 % pour le parc privé. Le taux de passoires énergétiques est plus élevé dans le parc locatif privé, avec 18,5 % de logements classés F ou G, que dans les logements occupés par leurs propriétaires (16,5 % à avoir une telle étiquette). Le nombre de logements très énergivores (consommation conventionnelle en énergie finale supérieure à 450kWh/m²) est estimé à 134 000 dans le parc locatif privé, 34 000 dans le parc locatif social et 337 000 parmi les logements occupés par leurs propriétaires.
Les maisons sont en moyenne plus énergivores que les appartements. La part des logements classés F ou G est de 21,6 % pour les maisons et 17,1 % pour les appartements dans le parc locatif privé. Le pourcentage baisse est atteint 17,4 % pour les maisons et 13,3 % pour les appartements lorsque les logements sont occupés par leur propriétaire. A contrario, dans le parc locatif social, le taux de logements étiquettes F et G est de 8,2 % pour les appartements et 7,3 % pour les maisons.