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Passoires thermiques : le chauffage électrique est surreprésenté

03 SEPTEMBRE 2020 - L'installateur

Près de 17 % des résidences principales affichent une étiquette énergétique F ou G, indique une étude du ministère de la transition écologique. A 54 %, elles sont chauffées à l’électricité.

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Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements seraient peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique), indique une récente étude réalisée par le service des statistiques du ministère de la transition écologique. À l’opposé, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE , regroupant les logements qualifiés de «passoires thermiques»). Les étiquettes D et E du DPE sont les plus fréquentes (respectivement 34 % et 24 % du parc).

Où retrouve-t-on ces logements très énergivores (étiquettes F et G du DPE) ? Ils sont plus fréquents parmi les maisons individuelles que dans les logements situés dans un habitat collectif (18,4 % contre 14,7 %). Et plus fréquents dans le parc privé que dans le parc social (18,7 % d’étiquettes F et G contre 7 %). Ce sont souvent les logements les plus petits qui sont les plus énergivores : près de 36 % des logements de moins de 30 m² ont une étiquette F ou G, ce qui n’est le cas que de 13 % des logements de plus de 100 m².

Le chauffage à l’électricité surreprésenté

 54 % des logements très énergivores sont chauffés à l'électricité alors que ce mode de chauffage n’est utilisé que par 37 % des logements. Mais tout change lorsque l’on raisonne en énergie finale, soulignent les auteurs de l’étude : dans ce cas, «la part de logements chauffés à l’électricité passe de 54 % à 5 %, alors que celle de logements chauffés au gaz passe de 16 à 45 %».

Le chauffage électrique est donc surreprésenté parmi les passoires en énergie primaire, en raison des pertes de transformation associées à la production d’électricité (coefficient de 2,58), mais très sous-représenté en énergie finale. Deux facteurs peuvent contribuer à ce dernier résultat, indiquent les auteurs de l’étude. «D’une part, le rendement des chaudières utilisant des combustibles tels que le gaz, le fioul ou le bois est généralement inférieur à celui des systèmes de chauffage électrique. D‘autre part, d’autres énergies de chauffage que l’électricité sont généralement privilégiées dans les logements où les besoins de chauffage sont les plus importants».

Le ministère envisage déjà de procéder à une nouvelle étude après la réforme programmée du DPE. Les évolutions pourraient notamment conduire à introduire certains critères fondés sur la consommation d’énergie finale du logement, à côté d’autres critères en énergie primaire, pour définir les logements à consommation d’énergie excessive. Ce qui modifierait significativement le tableau brossé par la présente étude…

Pour en savoir plus, consulter ici l’étude complète ici :  

https://bit.ly/2Z172tw

 

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