Au-delà des articles techniques et des bonnes pratiques, la revue informe sur des exemples à suivre. Elle encourage ainsi des confrères à oser certaines réalisations. Je pense qu’elle pourrait jouer un rôle de passerelle - manquante aujourd’hui – avec les fabricants et les distributeurs qui connaissent peu notre métier. Ceux-ci pourraient, par exemple, diffuser la revue au sein de leurs équipes techniques et commerciales.
Mon attachement à la revue est multiple. Il concerne la «veille technologique». Il est important de connaître les évolutions produits, particulièrement ceux que l’on ne met pas en œuvre pour répondre de façon objective à nos clients. Je suis également attaché à la «veille marché» : connaître l’évolution du marché et des consommateurs est nécessaire pour définir sa stratégie commerciale. Enfin, je suis intéressé par les reportages qui concernent mes confrères sur différents sujets qui rompent notre isolement.
Les photos des articles me permettent de me faire un avis sur la qualité de la réalisation. Je consulte les publicités en relevant parfois les adresses Internet pour en savoir plus. Cela me permet de connaître les produits susceptibles d’être utilisés par mes concurrents, et encore une fois, de mieux répondre aux questions de mes clients. Les articles d’ordre général me permettent de rester au courant du métier pour ce que je pourrais nommer «la culture générale personnelle» et ils me font aussi réfléchir aux futures orientations que je pourrais prendre sur le plan technique et commercial.
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Une interview parue dans le numéro spécial "L'Installateur fête ses 70 ans" accompagnant l'édition de novembre
Le métier d’installateur permet la «maîtrise totale» d’un projet : depuis la compréhension des besoins du client et les conseils apportés jusqu’à la mise en service et les réglages du système en passant par l’étude de la meilleure solution technique pour remplir ses besoins, la concrétisation par la réalisation d’un bel ouvrage... L’installateur est «l’Artisan de la satisfaction globale» : celle de ses clients, mais aussi des distributeurs et des fabricants. Il participe à la promotion des marques installées et des distributeurs qui les commercialisent. Tel un «homme-orchestre», il dispose de multiples compétences : psychologue avec ses clients et fournisseurs, conseiller technique et financier, commercial, bureau d’étude thermicien pour définir les besoins thermiques et effectuer les calculs hydrauliques pour le bon dimensionnement des installations, logisticien, dessinateur pour la réalisation des schémas techniques, technicien pour la mise en service et les réglages des systèmes, agent de maintenance pour le SAV et l’entretien des installations, et bien d’autres encore…
Globalement, le métier devient plus difficile. Aujourd’hui, pour satisfaire son client, l’installateur doit davantage posséder les connaissances et compétences qui dépassent la fonction de poseur d’antan en s’informant en permanence sur les solutions et les produits.
Sur le plan «conseil» auprès des clients et sur l’aspect commercial, l’installateur doit davantage mettre à jour ses connaissances face à des clients qui deviennent (à tort ou à raison) de vrais spécialistes par le temps qu’ils consacrent à se documenter sur Internet. Enfin, la concurrence a évolué. Auparavant elle était clairement identifiable. Désormais, elle inclut les distributeurs d’énergie, les fabricants par leur communication grand public, certaines structures de maîtrise d’œuvre, les assurances, des bureaux d’études et/ou agences de prescription…
L’installateur de demain devra avant tout être un «spécialiste» car il n’est pas possible de tout maitriser. Il devra mettre en place une réelle stratégie commerciale, apporter une offre de services «tout inclus» depuis l’étude du système à sa maintenance en passant par l’installation, communiquer en mettant en avant son savoir-faire, s’adapter aux évolutions techniques pour apprivoiser les systèmes mixtes qui, en plus de chauffer, seront producteurs d’énergies.
Il devra avoir une vision globale technique et du confort en associant le chauffage à la ventilation et à la production d’énergie avec contrôle domotique.
