A l’occasion de son départ à la retraite après 35 ans de carrière, Raymond Costes, ex-directeur du Greta des formations à l’énergie (Gefen) au lycée polyvalent Maximilien Perret d’Alfortville, livre son analyse sur l’évolution des métiers du génie climatique.
«Nous observons un afflux de demandes, y compris des embauches directes, du niveau technicien en maintenance, depuis environ deux ans. Il existe une réelle pénurie. Beaucoup d’entreprises n’ayant pas renouvelé leur personnel au moment de la crise peinent aujourd’hui à rattraper leur retard. Toutefois je suis assez prudent sur le discours récurrent disant que les entreprises sont toujours en pénurie de techniciens qualifiés. » La période actuelle étant plutôt favorable, le Greta reçoit beaucoup d’offres d’emploi, y compris dans le tertiaire, alors que ce n’était pas le cas jusqu’à présent.
Passer d’une culture travaux à une culture maintenance : pas si facile
Raymond Costes constate que de grands « mariages » ont lieu dans ce domaine en ce moment. «Le secteur des travaux cherche vraiment à se diversifier sur la maintenance, que ce soit par la formation ou par des rachats, même si ce n’est pas facile de passer d’une culture à l’autre. Les préoccupations ne sont pas du tout les mêmes.» Il remarque également que les industriels sont de plus en plus nombreux à développer leur propre service de maintenance. «A mon sens, ce sont eux qui détiennent la technique : les produits sont de plus en plus sophistiqués, voire fermés, et cela va devenir difficile de se passer des fabricants pour arriver à maintenir des sites complexes. » D’une façon générale, la maintenance est la filière dans laquelle le Greta a formé et continue à former le plus de personnes.
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► Interview complète à lire dans le numéro de CFP d’octobre (n° 825) : « Assurer un socle de connaissances solide»
