Le syndicat Cochebat a dévoilé les chiffres des marchés de l’hydrodistribution et des planchers chauffants/rafraîchissants basse température pour l’année 2022. Après une croissance à double chiffre en 2021, année post-Covid, ces secteurs se contractent, sans surprise.
En 2022, 75 110 km de tubes polyoléfine et multicouche ont été posés en France. Sur un marché global (tubes polyoléfine et multicouche) en recul de 10 %, le multicouche continue de gagner des parts de marché en 2022 (+ 14 %) et représente ainsi 31,4 % du marché (27,5 % en 2021) contre 68,6 % pour les polyoléfines (72,5 % en 2021). Si le volume de l’ensemble des tubes multicouche recule de 8 %, le marché est soutenu par les tubes multicouches de diamètre 32 mm qui augmentent eux de 15 %, en lien direct avec la progression du marché de la pompe à chaleur (Pac +30 % en 2022) qui utilise ce diamètre spécifique et représente maintenant 8 % du volume global du multicouche. L’application colonne montante en logements collectifs est également en plein essor pour le multicouche, se traduisant par une progression des tubes de diamètre supérieur à 40 mm. Enfin, sur ce marché du multicouche, le volume des raccords diminue de manière moins significative (- 2,5 %) que les tubes, preuve pour le syndicat Cochebat que le marché de la rénovation, qui utilise plus de raccord/mètre de tube, est porteur.
Avec 4,7 millions de m² installés en France en 2022, les surfaces chauffantes/rafraîchissantes basses températures (planchers, plafonds et murs) sont en recul de 10 % par rapport à 2021. Cette baisse s’explique principalement par deux facteurs : la tendance à des systèmes hors dalle (où l’isolant est traité indépendamment du système) et le développement des Marques De Distributeur sur le marché. Pour les adhérents de Cochebat, ce contexte impacte logiquement les dalles planes (- 20 %). Le syndicat constate cependant des signes positifs sur le marché de la rénovation, avec une baisse moins forte pour les systèmes secs (- 7 %), ainsi que pour les logements collectifs qui utilisent la dalle R 0,75 (- 11 %).
Extension de Certitherm au collectif
« Plusieurs facteurs expliquent cette situation, les pénuries de matériaux, suivies des augmentations de tarifs et des coûts de l’énergie ont une forte incidence », souligne Florent Kieffer, président de Cochebat. « Face à un marché de la maison neuve en recul, la rénovation reste attractive pour les marchés de l’hydrodistribution et des surfaces chauffantes/rafraîchissantes basses températures qui constatent une baisse moins importante sur les systèmes correspondants. Les installations en logements collectifs, également, sont moins impactées par ce ralentissement, ce qui témoigne d’une progression de part de marché de ces usages. »
Par ailleurs, le Cochebat a mis en avant l’évolution de sa marque de qualité Certitherm dans le logement collectif, s’appuyant notamment sur une étude du BE Pouget Consultants mettant en évidence l’intérêt du PCRBT grâce à sa réversibilité renforcée par le géocooling. « Jusqu’à présent, Certitherm garantissait la qualité et la performance d'un système dans le logement individuel sur des critères de réactivité thermique », précise Benoît Smagghe, président de la commission technique de Cochebat. « Ce qui évolue avec l’extension de la marque Certitherm au collectif est la prise en compte de l'atout acoustique dans le logement collectif, avec également une évolution du règlement d'usage, et avec des performances attestées par des essais en laboratoire acoustique. »
Enfin, Cochebat a annoncé la parution d’un guide méthodologique sur le thème des « Désinfections des réseaux d’eau sanitaire », dévoilant les règles de l’art de la réalisation des différentes méthodes de désinfection thermique et chimique.
