Il faut passer du court terme en matière de maîtrise de l’énergie à des politiques publiques structurelles favorisant la sobriété, estime l’Association négaWatt.
C’est encore l’époque des vœux. L’Association négaWatt en a donc formulé un lors d’un webinaire organisé le 26 janvier, portant notamment sur l’actualité de l'énergie : «Notre vœu, c’est que la sobriété conjoncturelle que l’on a vu s’installer dans le paysage devienne pérenne. Pour travailler beaucoup avec les collectivités territoriales ou des petites entreprises, on a vraiment un changement d’époque, d’attitude vis-à-vis des questions de transition énergétique et de sobriété en particulier. Ce n’est plus un gros mot» , déclare Hélène Gassin. Pour autant, la présidente de l’association négaWatt considère qu’en matière de sobriété, un seul levier a pour l’instant été actionné, dans un contexte de crise caractérisé par l’explosion des prix de l’énergie et la crainte sur la sécurité des approvisionnements : celui qui permet d’avoir des résultats très rapides pour des investissements très faibles (comme la diminution de l’éclairage public par exemple). Or, selon l’association, il faut poursuivre 3 enjeux afin d’atteindre les objectifs en matière de climat, de biodiversité, de justice sociale et de qualité de vie :
Hélène Gassin note aussi que l’enjeu de sobriété n’est pas encore chiffré par les pouvoirs publics, mis à part l’objectif visant à réduire les consommations d’énergie de 10 % en deux ans : «S’il n’y a pas de changement majeur dans la PPE (NDLR : Programmation pluriannuelle de l’énergie), cela voudra dire qu’on aura raté quelque chose en matière de sobriété», estime-t-elle.