La génération Z, née après 1995, possède ses propres codes qui impactent directement son comportement au travail. Mieux identifier ces jeunes collaborateurs permet d’adapter son management au bénéfice de l’efficacité de l’entreprise.
Des collaborateurs 2.0
Sans tomber dans la caricature, on peut dresser l’inventaire des comportements de la génération Z.
S’ils maîtrisent parfaitement les nouvelles technologies, la patience n’est pas la première de leurs qualités. Le web 2.0 les a paramétrés pour une résolution immédiate des problèmes. Souvent débrouillards, ils recherchent sur des forums d’échange les solutions qui ne sont pas trouvées dans l’entreprise. La notion de confidentialité leur est d’ailleurs souvent étrangère.
La question de l’autorité et du sens
Habitués à donner leur avis, ils n’acceptent pas toujours l’autorité qu’ils ont tendance à récuser. Ils respectent la compétence plus que l’autorité.
Exécuter un ordre sans le comprendre peut se traduire par une négligence dans la mise en œuvre.
Ils sont attachés à une relation de confiance avec leur patron et sont sensibles à la reconnaissance. Ils ont envie de monter en compétences et apprécient d’être managés individuellement plutôt qu’en groupe.
S’ils ont une capacité d’adaptation importante aux nouveautés dont ils sont friands, ils ont parfois du mal à s’accommoder des tâches répétitives.
Comme le zapping fait partie de leurs habitudes, ils sont souvent plus difficiles à fidéliser. Ils ont envie de travailler moins mais mieux et sont attachés à leurs droits qu’ils n’hésitent pas à défendre.
Etre un manager coach
Le management intergénérationnel est souvent compliqué. Les sources d’impatience réciproques voire de friction ne manquent pas, y compris entre salariés.
L’essentiel est d’éviter l’affrontement qui peut vite se traduire par une démotivation et donc une dégradation des performances.
Le manager devra donc porter une attention particulière aux explications, à la pédagogie, solliciter aussi l’avis de l’équipe afin de leur montrer de la considération. Comme ils sont habitués à la communication instantanée, il est important d’éviter les non-dits. En ce sens, l’organisation de points de briefing et débriefing facilite l’échange et permet de rappeler les objectifs. Comme ces jeunes actifs sont sensibles à l’ambiance et au relationnel, il faut veiller à la convivialité, tout en conservant son autorité et ses prérogatives.
Sans tomber dans l’exagération, il faut chercher à se comporter plus comme un coach, un facilitateur que comme un donneur d’ordre.
Une organisation claire et des objectifs précis
Concernant l’organisation du travail, la délégation et le suivi de l’apprentissage doivent être structurés rigoureusement, pour parer un éventuel manque de ténacité ou risque de découragement.
Concernant les outils du manager, il faut porter une attention particulière à garder des écrits, qu’il s’agisse des objectifs ou des points de travail, afin de fixer clairement les axes d’amélioration sans risque d’une contestation future. Sur le plan contractuel, ne rien laisser au hasard. Tous les documents obligatoires doivent être complétés et tenus à jour en veillant au respect des délais.
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NOTRE CONSEIL :
Pour la génération Z, le bon manager c’est celui qui aide son équipe à progresser dans une ambiance conviviale.