Alors qu'une concertation nationale sur la décarbonation des bâtiments a récemment été lancée et que le gouvernement envisage des objectifs ambitieux pour le développement des réseaux de chaleur, une enquête dévoile qu'il existe aujourd'hui un fort besoin d'information sur ce mode de chauffage, encore mal connu du grand public.
Faire connaître les réseaux de chaleur : c’est l'une des problématiques auxquelles cherche à répondre France Chaleur Urbaine, service mis en place par l’État pour accélérer les raccordements. Afin de mieux comprendre les leviers d’accélération des raccordements aux réseaux de chaleur, ce service a confié à l’Ifop le soin de réaliser une enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population française propriétaire d’un appartement au sein d’une commune de plus de 10 000 habitants.
Trois grands enseignements en ressortent :
- Les copropriétaires enquêtés ont une très bonne image des réseaux de chaleur : sur les 64 % des répondants qui ont entendu parler des réseaux de chaleur, 75 % d’entre eux pensent qu’il s’agit d’un mode de chauffage économique, écologique et fiable.
- En revanche, seuls 27 % des répondants savent précisément comment fonctionne un réseau de chaleur. 23 % seraient prêts à envisager un raccordement à un réseau de chaleur et à en parler au conseil syndical de leur immeuble, mais 48 % se montrent indécis en raison de leur manque d’informations sur le sujet. Ainsi, le raccordement à un réseau de chaleur peut séduire les propriétaires devant changer de mode de chauffage, à condition qu’ils soient mieux informés.
- L’importance attachée à l’impact écologique lors du changement de mode de chauffage est moindre que celle accordée au prix : interrogés sur les critères prédominants lors du changement de leur mode de chauffage, 68 % des répondants mentionnent le coût de l’énergie et 37 % le coût des travaux pour le changement de chauffage. Ne sont mentionnés que de manière plus secondaire le confort de chauffe au quotidien (28 %), puis l’impact écologique (21 %) et la sécurité́ de l’installation (17 %). La fiabilité́ de l’approvisionnement ne joue quant à elle un rôle déterminant que pour un petit nombre de copropriétaires (8 %).
En conclusion, afin de faire basculer la décision en faveur d’un réseau de chaleur lors d’un changement de mode de chauffage, l’information et la pédagogie sont des leviers cruciaux. « La transition écologique et énergétique doit se faire en accompagnant, en rassurant et en démontrant à chaque étape l’intérêt pour la copropriété de se raccorder », indique France Chaleur Urbaine. « Les tarifs compétitifs offerts par les réseaux de chaleur, qui exploitent des énergies renouvelables et de récupération locales, et les aides financières disponibles pour les raccordements, peuvent répondre aux inquiétudes exprimées par les copropriétaires sur les critères économiques. »
