Les gaz renouvelables pourraient représenter 20 % de la consommation de gaz en 2030 si des mesures volontaristes sont prises, assure le président du SER.
En 2021, le développement de la filière biométhane s’est poursuivie avec plus de 151 nouveaux sites de méthanisation mis en service, indique l’édition 2021 du panorama des gaz renouvelables. L’année dernière, le parc a doublé les quantités de production effectivement injectées dans le réseau de gaz français, pour atteindre 4,3 TWh fin 2021. L’injection effective représente 9,2 % de son objectif 2030, c’est à dire 10 % de gaz renouvelable à atteindre dans la consommation totale de gaz. La capacité maximale annuelle d’injection atteint, quant à elle, 6,4 TWh fin 2021, contre 3,9TWh fin 2020. L’écart entre quantités injectées et capacités maximales installées provient du temps de fonctionnement limité et de la montée en charge des 151 installations qui ont été mises en service tout au long de l’année. «Ces bons résultats sont encourageants mais ne doivent pas masquer le ralentissement que connaît le développement de nouveaux projets depuis la modification du cadre économique entamé fin 2020. L’objectif bas de 14 TWh en 2028 pourra être largement dépassé, dès 2023, si des mesures simples et volontaristes sont prises très rapidement», commente le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Selon Jean-Louis Bal, président du syndicat, les gaz renouvelables pourraient représenter 20 % de la consommation de gaz en 2030, «si l’État fait accélérer l’instruction des dossiers en file d’attente par ses services et garantit un dispositif de soutien stable». Plus de 1000 projets sont actuellement en cours de développement et pourraient rapidement se concrétiser.
Cette 7ème édition du panorama des gaz renouvelables a été publiée par le SER et les gestionnaires des réseaux gaziers (GRDF, GRTgaz, le SPEGNN et Teréga). Elle est consultable ici : https://bit.ly/3N0CoYC
