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Les classes énergétiques chutent dans les stations de ski

20 FÉVRIER 2024 - CFP

Dans le panorama des stations de ski françaises, une réalité énergétique préoccupante se dessine, selon une étude réalisée par Hello Watt*. Les chiffres révèlent une situation alarmante, avec Valfréjus en tête, affichant un taux de 70 % de passoires thermiques parmi ses logements.

Station de ski

Avec respectivement 60 % et 58 % de passoires thermiques, Le Cirque du Lys et Pra Loup sont sur le podiums des mauvais élèves des classes énergétiques. A titre de comparaison, la proportion de passoires thermiques sur l’ensemble des logements en France est de 17 % environ. Pour les résidences secondaires uniquement, le chiffre monte à 30 % environ. Comment expliquer une présence si importante de passoires en stations ? La mauvaise qualité du bâti est une première explication. Les logements touristiques, construits massivement dans les années 1970-80, révèlent une qualité de construction médiocre. La présence de structures anciennes et l'utilisation de bois peuvent contribuer à une inefficacité énergétique. Ce n'est qu'en 1974 que la première réglementation thermique a été instaurée, établissant comme objectif une réduction de 25 % de la consommation énergétique des nouveaux bâtiments en restreignant les pertes de chaleur. Deuxième facteur en cause : les conditions climatiques. Le DPE prenant en compte le besoin de chauffage moyen par m², des températures plus basses nécessitent un chauffage accru et impactent la performance énergétique. L’usage saisonnier, également. Les propriétaires non occupants ont moins d'incitations à rénover, surtout dans le contexte des locations saisonnières. Enfin, les studios et les petits appartements, fréquents en montagne, subissent une pénalité plus significative que les grands appartements. Cela s'explique par le fait qu'ils consomment proportionnellement plus d'énergie par unité de surface, même avec des équipements de chauffage identiques, ce qui les place dans une situation désavantageuse.

*Hello Watt a utilisé les informations en Open Data de l'Ademe concernant les DPE réalisés après juillet 2021, jusqu’à aujourd’hui. La méthodologie employée cible les villes situées à plus de 800 mètres d'altitude, en classant celles où la part de logements classés F ou G sur le total des DPE effectués après juillet 2021 est la plus élevée.

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