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Le Synasav s’empare de la qualité de l’air intérieur

23 NOVEMBRE 2017

Ce n’est un secret pour personne, nombre de logements sont mal ventilés voire carrément nocifs pour la santé. La pollution de l’air intérieur, qui engendre 20 000 décès prématurés par an, est devenue

Ce n’est un secret pour personne, nombre de logements sont mal ventilés voire carrément nocifs pour la santé.

un enjeu majeur de santé publique.
Le Synasav, dont les 12 000 techniciens parmi ses adhérents effectuent quelque 14 millions de visites par an chez des particuliers, estime pouvoir jouer un rôle dans l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. «Nos techniciens remontent de plus en plus souvent des plaintes issues des occupants des logements liées à l’humidité, au développement de moisissures et aux mauvaises odeurs, constate Patrick Alibert, secrétaire général du syndicat.
Ce sentiment d’inconfort ne concerne pas seulement des logements anciens, mais aussi des logements neufs, de plus en plus étanches. Les agents polluants sont nombreux à l’intérieur d’un logement (allergènes, COV, micro-organismes, etc.) et un renouvellement de l’air est nécessaire pour les évacuer.

Or, le constat n’est guère brillant : près de la moitié des logements n’ont pas de ventilation générale et 43 % ne sont pas conformes aux prescriptions réglementaires en termes de renouvellement d'air. Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, 85 % des écoles et 51 % des crèches ne sont pas équipées d’une VMC !
Quant aux logements équipés d’un système de ventilation, 50 % d’entre eux ne sont pas conformes, et la quasi-totalité (95 %) ne sont pas entretenus.

Un constat alarmant qui met en lumière les problèmes récurrents autour de la conception et de la qualité des installations de ventilation, ainsi que de la compétence des intervenants. «On a besoin de développer le métier de ventiliste», déclare Julien Vandebeek (Atlantic), au nom des fabricants du syndicat Uniclima, qui rappelle quelques initiatives prises en faveur d’une meilleure qualité de l’air intérieur : mise en place de formations pour les professionnels, développement de produits plus faciles à installer et à entretenir, recueil de fiches techniques Promevent, etc.

Les professionnels de la maintenance, au sein du Synasav, se disent prêts à relever le défi. Ils proposent de sensibiliser leurs techniciens à cet enjeu, notamment par de la formation. Sa plateforme d’e-learning Qualisav vient à cet effet d’être complétée par un module spécifique à la ventilation.
Le syndicat propose également de rendre obligatoire le contrôle et l’entretien annuel par un professionnel qualifié des systèmes de ventilation, au même titre que les chaudières, qui s’accompagnerait d’un contrat type d’entretien et de suivi des systèmes de ventilation et de chauffage.
Le syndicat milite enfin pour que soit rendue obligatoire la mise en service des systèmes de ventilation et de chauffage. Celle-ci s’appuierait sur une fiche de mise en service qui doit être prochainement élaborée. «On est prêt à relever le défi de la qualité de l’air intérieur, on a un vrai rôle à jouer dans la maintenance régulière des systèmes de ventilation et de chauffage, conclut Patrick Carré, président du Synasav.

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