Après des années de baisse, les ventes d’installations en citerne sont reparties à la hausse l’an dernier. Une hausse timide mais bienvenue pour une filière qui, dans le concert de prétendants au marché de remplacement des chaudières fioul, veut faire entendre sa voix.
Cherchez la citerne : la plupart des nouvelles installations sont aujourd’hui enterrées
+ 15 % : après des années de baisse, les installations de chauffage fonctionnant au gaz propane sont reparties à la hausse en 2018. Les volumes sont certes faibles - 6614 installations neuves réalisées en 2018 contre 5860 en 2017 – mais après des années de baisse, il n’en faut pas plus pour redonner le sourire aux distributeurs de GPL. Surtout que la tendance semble vouloir se poursuivre sur les deux premiers mois de l’année, constate Joël Pedessac, directeur Général du Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) : «La fin annoncée du fioul est une opportunité pour nous, on a clairement une carte à jouer. Quand ce type de message est délivré au plus haut niveau de l’Etat, il est clair que ceux qui peuvent en tirer avantage essaient de l’exploiter ! Lorsqu’une chaudière fioul tombe en panne aujourd’hui, son propriétaire se pose la question de savoir s’il doit repartir avec cette énergie. Il y a 3,5 millions de chaudières fioul en France, en prendre ne serait-ce que 10 %, ce serait déjà une vraie opportunité.» C’est un fait, le propane reprend des couleurs. Son terrain de prédilection reste prioritairement la maison individuelle en rénovation, en zone non desservie en gaz naturel. Mais on assiste à son retour dans le neuf, notamment grâce aux réseaux de gaz, avec l’argument d’une énergie moins chère qu’en citerne. On recense aujourd’hui 700 000 clients en citerne dans le secteur résidentiel et 50 000 résidences raccordées à des réseaux de propane.
«Notre message aujourd’hui consiste à dire qu’il existe partout une solution gaz, y compris en dehors des zones accordées au gaz naturel, et qu’elle mérite d’être comparée avec une solution pompe à chaleur», explique Joël Pedessac. «La pompe à chaleur fait partie des solutions pour remplacer le fioul, mais ce n’est pas la seule. Une chaudière murale au gaz à la place d’une chaudière fioul sol, ça permet de gagner de l’espace sans trop bouleverser l’installation, mais aussi de faire aussi des économies et de réduire les émissions de CO2. A nous de faire savoir que le propane permet de répondre aux objectifs nationaux de sortir du fioul, avec un gaz qui est certes fossile aujourd’hui mais qui sera renouvelable demain. Le bio-propane est déjà une réalité.»
L'Installateur