Le syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation a dressé le bilan du marché de la régulation des équipements du génie climatique. Le secteur du chauffage individuel et collectif est en progression de 3 %.
L’ensemble du marché français de la régulation et de la GTB a réalisé un chiffre d’affaires de 334,3 millions d’euros en 2018, soit une hausse de 1,6 % par rapport à l’année 2017. « L’année 2018 a connu un rythme de croissance satisfaisant pour les industriels de la régulation et de la GTB. Généralement, une tendance se dégage à partir de 12 à 24 mois après les mises en chantier. Les industriels bénéficient ainsi de la reprise de l’activité du secteur du bâtiment des années précédentes », a commenté Dan Napar, président de l’ACR.
Chauffage tiré par les robinets autonomes
Avec 197,8 millions d’euros de CA, le marché de la régulation des équipements du génie climatique retrouve un rythme de croissance (1 %) entre 2018 et 2017. Néanmoins, les bons résultats du début d’année 2018 sont atténués par le ralentissement de l’activité en fin d’année. Dans le détail, les équipements de chauffage individuel et collectif observent une croissance de 3 % avec 126,4 millions d’euros de CA. « Les solutions d’équilibrage à forte valeur ajoutée comme les vannes ou robinets auto-équilibrants sont aujourd’hui mieux connues et maintiennent un bon rythme de progression en 2018 (13 %). Pour autant, ces solutions n’intègrent pas encore assez le marché de la rénovation alors qu’elles s’imposent dans le neuf comme solutions technologiques innovantes à moindres coûts pour le confort et les économies d’énergie », a commenté Florent Trochu, délégué général du syndicat. Le marché des robinets thermostatiques connaît lui cette année une légère baisse (-2 %). Il est de plus en plus concurrencé par les robinets autonomes et communicants en très forte progression (+50 %), même si ces dernières catégories représentent encore une partie mineure du marché (10 %). Sur le marché des modules thermiques d’appartement, la croissance est toujours forte (+13 %), mais en léger retrait par rapport à 2017.
Roland Meskel, responsable du pôle hydraulique ACR et également vice-président, a tenu à rappeler que les vannes de régulation et les robinets thermostatiques étaient encore trop méconnus et pas assez plébiscités par les bailleurs et des bureaux d'études, alors que ces solutions permettent d'optimiser les réseaux hydrauliques et d'abaisser la consommation énergétique d'un circuit de chauffage. Le guide "L'intelligence hydraulique" qui décrit les différentes situations où les équipements peuvent améliorer le fonctionnement d'une installation est disponible sur le site de Profluid. La rédaction de CFP est également revenu sur deux points de vigilances dans le cadre d'une rénovation d'installation de chauffage dans ses numéros 820 et 821.
Le marché des équipements de ventilation/climatisation régresse de 2,4 % avec 71,5 millions d’euros de CA. « Les régulateurs communicants pour terminaux progressent encore largement cette année (+ 20 %). Sur ce marché, les solutions propriétaires disparaissent petit à petit (- 2,8 %) et ceux qui embarquent des protocoles standardisés ouverts sont plébiscités, en particulier BACnet (+ 90 %). Nous observons par ailleurs que les régulateurs non communicants et les thermostats « tout ou rien » pour les terminaux continuent de chuter », ajoute Florent Trochu.
Accélération de la croissance pour la GTB
Avec 3 % en 2018, le marché de la GTB accélère son rythme de croissance par rapport à l’année précédente et s’établit désormais à 75,4 millions d’euros. Dans le détail, les régulateurs « intelligents » poursuivent leur très forte progression avec 20 % en 2018 et les unités de traitement local à forte capacité reculent légèrement (- 5 %) au profit des modèles intermédiaires (30 à 99 points) qui progressent de 10 %. « Globalement, la croissance du marché de la GTB se confirme, notamment grâce à la forte demande d’optimisation de la gestion de l’énergie, mais aussi avec le développement de nouveaux services. Les offres issues des nouveaux arrivants n’intriguent le marché qu’à la marge », développe Florent Trochu.
Le marché des services atteint lui 61,1 millions d’euros (+1,3 % en 2018). Les pompes à chaleur, les systèmes hybrides ou autres systèmes complexes qui utilisent et génèrent différentes sources d’énergie nécessitent un effort particulier de mise en service et de maintenance. Ils tirent le marché vers le haut depuis une dizaine d’années. « Le rythme de croissance annuelle reste modeste en 2018 au regard des bénéfices que peuvent apporter les compétences et expériences des constructeurs. Grâce à leur approche globale, ils restent ainsi les plus compétents pour optimiser les installations en commissioning et rétro-commissioning pour la gestion de l’énergie, ainsi que pour le développement sûr et efficace des services Web en complément. Pour ces raisons, le Syndicat ACR est favorable au renforcement des dispositifs de contrôle de mise en service des installations », conclut Florent Trochu.
