Réalisée par l’Institut Xerfi I+C en décembre 2020, une enquête de branche portant sur les entreprises du froid, des équipements de cuisines professionnelles et du conditionnement de l’air a été rendue publique par le Snefcca. Elle révèle notamment une augmentation constante du chiffre d’affaires de ces entreprises depuis plusieurs années.
Le secteur compte 2 500 entreprises qui ont généré, en 2019, 5,69 milliards d’euros (HT) de chiffre d’affaires, soit une augmentation de 14 % depuis 2017. Cette augmentation constante du chiffre d’affaires depuis plusieurs années « met en évidence le besoin de plus en plus important du froid, que ce soit dans les magasins alimentaires (les meubles réfrigérés) ou non-alimentaires (la climatisation réversible) mais également dans les hôpitaux, l’industrie ou encore directement chez le particulier (pompes à chaleur). Le froid est installé partout ». Dans le contexte actuel de transition écologique, technologique et réglementaire du secteur, cette croissance est également le relief de « campagnes de remplacement, soutenues par des aides de l’Etat (CEE, suramortissement), d’équipements et de matériels nécessaires et progressives pour être conforme ».
L’étude note néanmoins que cette progression sera à nuancer pour 2020, car « même si, pendant les confinements, la majorité de nos entreprises sont restées ouvertes, certaines ont dû ralentir, voire suspendre leur activité, précise Christine Peres, membre de la commission « Social » du Snefcca et co-gérante de l’entreprise adhérente Froid et clim 33, comme c’est le cas pour la cuisine professionnelle qui a lourdement été impactée, et qui n’a d’ailleurs toujours pas de visibilité sur les mois à venir ».
Ce chiffre d’affaires global représente 62 % de prestations d’installation, 22 % de dépannage / SAV et 14 % de maintenance contractuelle. Cette dernière donnée pourrait être plus significative, souligne Christine Peres, « la maintenance contractuelle est un poste important qu’il ne faut pas négliger, elle doit même être automatique notamment pour garantir la conformité et la qualité d’un équipement ».
Les entreprises de la profession emploient 29 800 salariés, une donnée en augmentation depuis le dernier rapport d’enquête (28 800 en 2017), avec une moyenne de 7,5 ans d’ancienneté. 92 % des salariés ont un CDI, pourcentage élevé par rapport au niveau national (87,4 %). En 2019, la branche compte 4,5 % des salariés en alternance / stage, dont 3 % en apprentissage, une donnée supérieure à la moyenne nationale qui est de 1,9 %.
