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Le Cetiat maintient le cap mais s’inquiète pour demain

20 MAI 2020 - CFP

Après une croissance du chiffre d’affaires de 8 % entre 2017 et 2018, le centre technique des industries aérauliques et thermiques a réussi à tenir le cap qu’il s’était fixé et présente un bilan 2019 stable avec un CA de 13,3 millions d’euros (contre 13,6 M€ en 2018).

cetiat

Avec 13,3 millions d’euros de chiffre d’affaires contre 13,6 millions en 2018, le Cetiat a su maintenir ses résultats et Bernard Brandon, DG du Cetiat, souligne d’emblée que le centre a su anticiper la prévision d’une nouvelle baisse de la Taxe Fiscale Affectée (TFA), à la suite de son plafonnement en 2011. Dans le détail des résultats du Cetiat, 865 000 euros ont été investis l’an passé – soit près de 7 % de son CA –, pour la mise en place de deux nouveaux outils, le laboratoire pour la métrologie électrique opérationnel depuis fin 2019, et la plateforme d'essais de centrale de traitement d’air. « Nous avons initié quelques prestations sur le laboratoire de métrologie de puissance électrique et la crise sanitaire nous contraint à reporter au second semestre 2020 notre accréditation Cofrac pour déployer plus largement notre offre. Même si ces investissements sont plus faibles qu’en 2018, ils restent conséquents pour le centre technique. Il faut retenir que les investissements portent essentiellement sur le développement de nos capacités pour répondre à de nouveaux besoins et préparer l'avenir », affirmé Bernard Brandon, DG du Cetiat.

Les résultats 2019 ont également démontré une stabilité concernant les activités marchandes (68 % du chiffre d’affaires en 2019 identique à celui de 2018). Sur le plan des essais, et plus particulièrement ceux ayant trait à la certification, le montant de prestations réalisées est plus faible qu’en 2018 (24 % du CA en 2019 contre 28,9 % en 2018). En cause, l'entrée sur le marché de nouveaux acteurs concurrents du CETIAT, et la baisse du nombre d'industriels participant à certains gros programmes de certification. « Ce qu'il faut retenir au-delà de cette baisse, c'est que le CETIAT a engagé un plan d'action visant à se faire reconnaître par d'autres certificateurs et d'autres marques dans un objectif de diversification et de développement », confirme Bernard Brandon.

Pas de boule de cristal pour 2020

Le début d’année aura été marqué fin février par la signature du Contrat d’Objectifs et de Performance 2020-2023 entre l'État, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques Uniclima et le Cetiat. Il s’inscrit dans un contexte d’évolution majeure des entreprises fabriquant des équipements et systèmes aérauliques et thermiques, pour répondre à l’objectif de neutralité carbone de l’industrie en 2050.

Si la signature de cette nouvelle feuille de route était un bon départ pour le centre, la crise sanitaire est venue bouleverser ses projets. Pour faire face à cette situation, le CETIAT a mis en oeuvre un plan de continuité d'activités. Ainsi, les laboratoires ont été en permanence maintenus opérationnels moyennant la mise en place des recommandations sanitaires proposées par le gouvernement (distanciation sociale, gel, gestes barrières...) et une quarantaine de salariés ont pu travailler sur le site. Le CETIAT a étendu le télétravail qui était déjà mis en place depuis 2 ans. Enfin, il a dû recourir à du chômage partiel et à des congés imposés pour faire face à la baisse d'activité dans certains secteurs. Comme le soulignent Bernard Brandon, « Si l'activité marchande de mars a pu être maintenue, celle d'avril a été réduite de près de moitié. Mais nous ne savons pas de quoi 2020 sera fait, une crise économique est à craindre ce qui aura des conséquences inévitables sur l’activité et donc nos résultats ».

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