Le Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat) a dressé le bilan de l’année 2021, une année « remarquable » et présenté des perspectives positives pour 2022.
Pierre Claudel, directeur du Cetiat, et Claude Freyd, président du Cetiat.
Avec une hausse de son chiffre d’affaires de + 10 %, à 13,7 millions d’euros, le Cetiat a de quoi se réjouir pour son bilan 2021, une année qualifiée de rebond. La Taxe fiscale affectée (TFA) s’est établie en 2021 à 4,7 millions d’euros, en hausse de 18 % par rapport à 2020, année de ralentissement en raison de la crise sanitaire, et en hausse de 13 % par rapport à 2019. Cette hausse est le résultat de la croissance des activités de la profession qui répond aux enjeux de transition énergétique. Cette tendance marquée permet ainsi au Cetiat d’assurer la pérennisation de ses ressources.
Par ailleurs, 2021 a vu la mise en œuvre de la nouvelle gestion des actions collectives, inscrite dans le Contrat d’objectifs et de performance 2020-2023 (COP), qui définit un mode de relation différent avec la profession. Davantage impliquée, celle-ci participe à la construction de projets pluriannuels offrant une vision à moyen terme. À date, ce sont 22 projets pluriannuels qui ont été lancés. Un signal fort d’accélération qui se traduit dans le budget des actions collectives qui augmente à 4,2 M€ (vs 3,8 M€ en 2020) : hydrogène, qualité de l’air intérieur, ventilation, fluides frigorigènes… Sur ce dernier point, un projet est en cours pour identifier les fluides les plus prometteurs, au travers de deux prototypes, lancés dans le cadre d’une action collective.
Au cœur de la décarbonation
En outre, les indicateurs du COP 2020-2023 soulignent une croissance très importante sur la transition énergétique (+ 40 % par rapport à 2020). À noter aussi un effort important concernant la décarbonation de l'industrie avec l’Alliance Allice qui a mobilisé plus de 350 participants à des manifestations organisées en 2021. « Notre profession est au cœur des enjeux de la transition énergétique qu’elle doit relever pour assurer son développement et son avenir. C’est à la fois une formidable opportunité et un risque qu’il faut appréhender. Le succès des actions inscrites au Contrat d'objectifs et de performance sur les volets transition énergétique et décarbonation démontre que nous avons fait les bons choix, définis en concertation avec Uniclima et les pouvoirs publics », a souligné Pierre Claudel, nouveau directeur général du Cetiat (lire l’article sur sa nomination : ici).
Côté investissement, sur le budget total de 871 K€, 600 K€ ont été alloués à la productivité des plateformes d'essais et d'étalonnages. Le Cetiat a notamment investi dans l'alimentation en hydrogène de ses laboratoires pour accompagner les industriels sur le volet de la décarbonation. « Cette plateforme permet d’initier une phase test pour savoir si le centre technique doit passer à la vitesse supérieure. Ces nouveaux moyens vont permettre au centre technique d'étudier la faisabilité technologique et la rentabilité économique au service des orientations stratégiques de la profession, en traitant le risque collectivement », a précisé Claude Freyd, président du Cetiat.
Pleins feux sur l’hydrogène
L'année 2022 se présente globalement sous un jour favorable. Le Cetiait prévoit un chiffre d’affaires 2022 en hausse, à hauteur de 14,2 M€ réparti entre 4,6 M€ de taxe fiscale affectée et 9,6 M€ de prestations. Le premier trimestre 2022 enregistre un haut niveau de commandes. « Toutefois, le contexte international invite à une extrême prudence. Si la tendance de fond est plutôt propice au développement de l’activité, la situation demeure incertaine et la profession n’est pas à l’abri d’un impact sur la chaîne d’approvisionnement. Cette situation sera déterminante pour connaître le montant de la TFA du second semestre », a nuancé Pierre Claudel. La priorité que s’est donné Pierre Claudel : assurer une réponse adaptée aux attentes très fortes de la profession et de leurs clients dans un environnement en radicale transformation face aux différentes crises.
Côté investissement, le budget prévisionnel s’élève à 800 k€ comme pour l’année précédente mais concentré exclusivement sur l’amélioration des installations et le développement des activités : rénovation dans le domaine de la métrologie, nouvelles plateformes qui vont être installées en 2022 (hygromètre, thermomètre, débitmétrie gaz), réflexion autour des investissements dans le domaine de l’utilisation des énergies radiantes, investissement dans des moyens d’essais permettant de tester les équipements utilisateurs de nouveaux combustibles, etc. 2022 sera également marquée par la mise en œuvre d’un projet de grande envergure sur la combustion de l’hydrogène pur avec un volet sur l'application industrielle et un autre sur l’application résidentielle. Celui-ci se déroulera sur 4 à 5 ans. L’enjeu est de remonter plus en amont dans les besoins de la profession.
