Face aux difficultés du marché du chauffage au bois (ventes en baisse de - 24 % pour les poêles et de - 35 % pour les foyers fermés et inserts en deux ans, à fin 2015), le Syndicat des énergies renouvelables (SER) réclame différentes mesures, notamment : - intégrer la création d’un conduit de fumée dans les travaux éligibles au CITE, - préserver l’installation d’un conduit de fumée dans les maisons neuves, - instaurer une prime à la casse pour les vieux appareils de chauffage au bois, - inciter les collectivités locales à renouveler le parc installé.
Le SER rappelle que le chauffage au bois permet déjà de réduire la pointe de puissance électrique de 5 à 10 GW en période de grand froid. Ce qui pourrait s’avérer très utile cet hiver : «La sécurité d’approvisionnement électrique de l’hiver 2016-2017 s’annonce plus délicate à assurer que lors des hivers précédents», a indiqué RTE (Réseau de transport d’électricité) le 8 novembre dernier. En cas de vagues de froid importantes et durables en dessous des normales de saison, RTE pourrait ainsi interrompre la consommation de 21 sites volontaires, puis baisser la tension de 5 %, et enfin, en ultime solution, avoir recours à des délestages programmés, momentanés et tournants.
En France, environ 50 % des maisons chauffées à l’électricité sont équipées d’un appareil de chauffage au bois. Ainsi, fin 2013, près de 7,5 millions de ménages se chauffaient totalement ou partiellement avec un foyer fermé/insert, un poêle, une cuisinière ou une chaudière fonctionnant au bois bûche ou aux granulés de bois, l’objectif étant d’atteindre 9 millions de ménages équipés en 2020. Ceci sans accroître la consommation de bois de chauffage, grâce à l’évolution technologique des appareils : leur rendement moyen a augmenté de 30 % en moins de dix ans, atteignant désormais 70 à 75 %.
