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La VMC double-flux permettrait une meilleure stabilité de la QAI

16 SEPTEMBRE 2021 - CFP

Le fabricant Zehnder a présenté les résultats d’une étude réalisée par un expert des technologies de ventilation, Bart Cremers. Se basant sur le monitoring sur un an du taux de CO2 de quatre appartements dans un immeuble d’habitat collectif en Suisse, cette étude compare les données de qualité de l’air intérieur selon le mode de ventilation : naturelle par ouverture des fenêtres ou VMC double-flux.

Description

« La ventilation naturelle par ouverture des fenêtres ne garantit pas dans la pratique un bon renouvellement d’air et donc une bonne qualité de l’air intérieur », pose Astrid Rodier, chef de produit ventilation chez Zehnder. Sur les quatre appartements étudiés, les deux situés au rez-de-chaussée utilisent l’aération naturelle mais sont aussi équipés d’un système de VMC double-flux Comfair Q de Zehnder, tandis que les deux autres, au premier étage, n’ont recours qu’à l’aération naturelle. Par ailleurs, le profil des occupants était différent : une personne célibataire, un couple, un couple avec deux chats ainsi qu’un couple avec un chien. Le type d’occupation diffère également, entraînant un taux de CO2 variable. Le croisement de toutes ces données permet de constater un écart de stabilité de renouvellement d’air entre les deux procédés de ventilation. Sur une journée, un appartement ventilé par un système double-flux enregistre un taux de CO2 de 400 à 600 ppm, montrant une bonne qualité de l’air (taux de CO2 entre 400 et 800 ppm, le seuil d’insuffisance de QAI commençant généralement à partir d’un taux de CO2 de 1 000 ppm, la mauvaise QAI étant située entre 1000 et 2000 ppm). Logiquement, le taux est plus bas lors des heures d’absence, correspondant aux horaires de travail. En revanche, la qualité de l’air intérieur est plus instable dans le cas de l’appartement ventilé de façon naturelle aéré naturellement. Ainsi, avec un taux d’ouverture de fenêtres de 25 % durant la nuit, le taux de CO2 peine à descendre sous le seuil des 600 ppm. En fonction de l’ouverture des fenêtres en soirée, le taux de CO2 grimpe jusqu’à 1 300, témoin d’une mauvaise QAI.

Sur l’année de monitoring, le constat d’une meilleure QAI avec la double-flux se confirme, y compris en hiver, saison où elle la plus mauvaise : le taux de CO2 ne dépasse jamais 1 000 ppm la nuit, quand il dépasse les seuils pour la ventilation naturelle. Idem sur la durée annuelle d’exposition à une mauvaise QAI, qui est de 5 153 heures pour les appartements ventilés naturellement et de 113 heures pour les appartements équipés de double-flux. L’étude peut ainsi conclure à air intérieur 45 à 50 fois moins pollué avec une VMC double-flux.

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