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La rénovation basse consommation à la loupe

17 JANVIER 2018

L’Observatoire des bâtiments basse consommation (BBC) livre quelques chiffres clés dans son rapport sur l’année écoulée. On apprend par exemple que 15 000 rénovations basse consommation sont effectuées annuellement en France dans le cadre d’une certification Effinergie. La meilleure dynamique régionale est attribuée à l’Ile-de-France avec 4500 logements rénovés par million d’habitants.

Rénovation basse consommation : quelques chiffres clés

Dans le secteur tertiaire, la rénovation basse consommation concerne actuellement 3,3 millions de mètres carrés (soit près de 400 opérations) depuis son lancement en 2009. Elle est principalement portée par le secteur privé qui concentre 94% de la surface nationale. Les bâtiments rénovés sont à plus de 90 % des immeubles de bureaux avec une forte densité d’opérations en région Ile-de-France.

Dans le secteur résidentiel, l’année 2017 correspond au plus grand nombre de dépôts de demande de certification enregistrés depuis 2009. Près de 2 000 opérations de rénovation basse consommation sont en effet identifiées sur le territoire national. Elles regroupent 125 000 logements. 84% de ces programmes de rénovation concernent des logements collectifs. Ils se situent principalement en régions Ile-de-France (36%), Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est, Hauts-de-France et Normandie. Le marché de la rénovation basse consommation en logement individuel concerne 2 500 logements en France. Il s’agit principalement de rénovations de maisons individuelles groupées. 80% de ces opérations sont réparties sur les régions Normandie, Hauts-de-France et Ile-de-France.

L’étude, réalisée sur 450 logements individuels en cours de rénovation basse consommation, révèle que plus de 1 logement individuel sur 2 bénéficie d’un changement d’énergie de chauffage dans le cadre d’une rénovation basse consommation. Ce taux chute à 23 % pour les 25 000 logements collectifs étudiés.

Dans le cadre des travaux de rénovation globale, on constate en secteur diffus que 84 % des maisons chauffées initialement au fioul sont passés au gaz ou à une thermodynamique. En parallèle, 53 % des maisons chauffées, avant travaux, à l’électricité ont installé des chaudières gaz à condensation (33 %) ou des poêles à bois (20 %). Dans les autres cas, les bâtiments ont bénéficié d’une solution thermodynamique ou ont conservé leur système de chauffage initial. Seulement 36 % des maisons chauffées au bois font le choix d’un changement d’énergie (gaz) après travaux. Ce taux chute à 19 % quand le logement est initialement chauffé au gaz.

En moyenne les travaux de rénovation énergétique permettent de réduire la facture énergétique d’un facteur 4,8.

Les logements groupés sont principalement chauffés au gaz (90 %) après les travaux de rénovation. A contrario, plus de 2/3 des logements chauffés initialement à l’électricité modifient leur énergie de chauffage. Cette tendance est similaire en logements collectifs où 74 % (énergie initiale : fioul) à 8 7% (énergie initiale : électricité) des projets changent d’énergie de chauffage dans le cadre des travaux de rénovation. Ce taux est inférieur à 10 % pour les bâtiments raccordés au réseau de chaleur urbain (2,2%) ou chauffés au gaz (8%).

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