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La filière demande le maintien du coefficient de conversion de l’électricité

16 MAI 2019

Les travaux de concertation autour de l’élaboration de la prochaine RE 2020 vont bon train mais l’association Energies et Avenir déplore l’électrification totale du parc de logements qui s’annonce, conséquence de la révision prévue à la baisse du coefficient de conversion en énergie primaire de l’électricité.

Les travaux de concertation autour de l’élaboration de la prochaine RE 2020 vont bon train mais l’association Energies et Avenir déplore l’électrification totale du parc de logements...

Les pouvoirs publics proposent de revoir la valeur du coefficient de 2,58 en la ramenant à la valeur théorique qu’il pourrait hypothétiquement atteindre en 2035, soit 2,1 à 2,2. Énergies et Avenir estime que ce choix conduirait vers une impasse climatique et économique pour les ménages. « Une telle réduction est artificielle et constitue sans le dire un blanc-seing pour le chauffage à effet Joule. Séduisant de par son faible coût d’investissement, le convecteur électrique est pourtant le système de chauffage le moins performant du marché malgré certains efforts en matière de confort », assène l’association qui défend ainsi le maintien du coefficient de conversion en énergie primaire de l’électricité à 2,58 et estime qu’avec un parc de logements 100 % électrique en construction neuve à partir de 2020, la promesse d’une électricité verte ou décarbonée n’est pas tenable. Avec également des conséquences sur la rénovation : « Si l'effet Joule revient en force dans le neuf, c'est la rénovation du parc existant, déjà mal en point, qui en souffrira, faute de disposer de systèmes énergétiques très performants ».

Cette demande est exprimée par différents acteurs de la profession dans un communiqué commun : l'AFG, CFBP, Coenove, la FFB, le Synasav et Uprigaz. Les acteurs de la filière appellent les pouvoirs publics à revenir à un projet de RE 2020 plus juste et plus équilibré et demandent concrètement de :

- Revenir sur la baisse annoncée du coefficient d’énergie primaire en maintenant 2020 comme année de référence et non la date artificielle de 2035. Cette estimation sera actualisée tous les 4 ans comme le prévoit la méthode européenne.

- Revenir sur la méthode de calcul des émissions de CO₂ annoncée, tout en prévoyant une révision tous les 4 ans.

Plus largement, la filière demande un changement de méthode dans la « consultation » actuellement en cours par une plus grande écoute de la part des pouvoirs publics.

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