Une vision à long terme pour la chaudière gaz, des mesures simples et stables dans le temps, des pouvoirs publics à l’écoute : voilà ce qu’attend la filière du chauffage à eau chaude.
Réduire le parc de chaudières gaz de – 20 % d’ici 2030 : tel est l’objectif mis en avant par le président de la République en septembre dernier lors de son discours de planification écologique. Il a été largement commenté ce 28 novembre au cours d’un webinaire organisé par l’association Énergies & Avenir, qui regroupe la filière du chauffage à eau chaude. Cet objectif est récent, souligne d’emblée Jean-Paul Ouin, porte-parole Énergies & Avenir et délégué général d’Uniclima : «Depuis 15-20 ans, on a tout vu passer. La RT 2012 a beaucoup favorisé dans les faits l’installation de chaudières gaz dans le collectif résidentiel. Le CIDD (Crédit d’impôt développement durable), puis le CITE, tout cela soutenait les chaudières gaz. Et brutalement, il faut faire l’inverse.» Ce revirement des pouvoirs publics est regrettable, ajoute-t-il, car, dans un certain nombre de configurations, il ne sera pas possible techniquement (ou très difficile) de mettre autre chose qu’une chaudière. Par exemple en collectif résidentiel ou dans certaines zones rurales, où le réseau électrique n’est pas suffisant.
Le porte-parole d’Énergies & Avenir évoque aussi 3 autres difficultés :
Pour Jean-Paul Ouin, il faut avant tout être pragmatique : «Il faut s’interroger sur la solution locale, et localement. L’installateur et le mainteneur sont fondamentaux dans ces sujets-là». Les solutions suivantes peuvent être utilisées dans un certain nombre de cas :
«Énergies & Avenir encourage les décideurs publics à favoriser un mix, à la fois énergétique et technologique. Il ne faut pas imposer ni un type d’énergie ni une technologie. On ne sait pas quels produits existeront dans 10 ou 15 ans», conclut de son côté Philippe Méon, président de l’association.