«A vendre chaudière fioul, bon état, brûleur récent, avec 5 radiateurs fonte et cuve, à prendre sur place. Faire une offre». Cette annonce, vue sur leboncoin.fr, est loin d’être un cas isolé. Les annonces de chaudières d’occasion pullulent en effet sur la toile.
Elles se comptent par centaines, sur de nombreux sites d’annonces. On trouve de tout, du neuf, du vieux, et à tous les prix. Certains «annonceurs» vont même jusqu’à les offrir, à condition qu’on vienne les en débarrasser sur place. Jean-Claude Rancurel, président des plombiers-chauffagistes de la Capeb (UNA-CPC), s’en inquiète. La vente de matériels «professionnel» de seconde main a toujours existé. Mais s’agissant du fioul, il y voit une incohérence avec la volonté des pouvoirs publics d’éradiquer les vieilles chaudières. «Tout un marché parallèle s’est mis en place, observe Jean-Claude Rancurel. On redonne une seconde vie aux mêmes chaudières et cuves qu’on nous demande d’enlever, alors que le but initial des pouvoirs publics est de les mettre au rebut. Il y a là un vrai problème. Ces sites de "revente" en ligne ont un droit et devoir de regard sur ce qui est mis en vente. Ils pourraient être interdits ou bien ils pourraient s’interdire de mettre en vente de tels types de produits.» Et le président de l'UNA-CPC de s'interroger : "Lors de changement d'énergie, le professionnel se doit de neutraliser la cuve fioul et de mettre la chaudière au rebut. De toute évidence certaines entreprises peu vertueuses ne le font pas !"