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La chaleur solaire veut rebondir

01 OCTOBRE 2020 - CFP

Organisés par le syndicat Enerplan, les Etats généraux de la chaleur solaire se sont tenus en ligne fin septembre. Olivier Godin, vice-président, espère un rebond du solaire thermique en 2021.

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« La crise sanitaire a été un accélérateur de prises de conscience. La demande des Français pour des solutions plus respectueuses, plus autonomes et locales se fait sentir et le solaire thermique y répond parfaitement. » C’est par ces mots qu’Olivier Godin, vice-président d'Enerplan en charge de la chaleur solaire, a ouvert les Etats Généraux ce mardi 29 septembre. Problème, le solaire thermique est la solution qui nécessite le plus d’investissement et l’exclusion des 9e et 10e déciles des dispositifs d’aides a fait que la majorité des personnes en capacité d’investir « n’ont pas pu le faire », regrette Olivier Godin. L’arrêt de l’appel à projets Nouvelles Technologies Emergentes en 2019 n’a également pas aidé. « Beaucoup d’argent a été mis sur la table avec MaPrimeRénov’, mais l’annonce d’une hausse des aides a créé un trou d’air, développe Oliver Godin. Le secteur était en croissance avant le confinement. Les six premiers mois de l’année ont donc été stables, et l’annonce du confinement a généré une baisse d’activité de 50 %... Ces nouvelles aides vont venir booster le parc au même niveau de soutien qu’en 2017. La réintégration des 9e et 10e déciles va dans le bon sens et marque un vrai tournant dans l’activité. L’interrogation porte maintenant sur les critères d’éligibilités. Il y a une énorme attente sur la simplicité de ces critères. S’ils n’aspirent pas confiance, cela va créer de la défiance jusqu’en janvier. A cela s’ajoute le temps de traitement de dossiers… ». Si 2020 est un trou d’air, espérons que 2021 s’annonce plus rayonnant…

Rayonnant, le solaire thermique l’est en Allemagne, confie Daniel Mugnier, ingénieur responsable du solaire thermique au sein du BE Tecsol, où le marché a redécollé avec une croissance de 10 à 20 % sur les 6 premiers mois de 2020. « L’Allemagne a pris la dimension de l’importance de diversifier les moyens de chaleur renouvelable, surtout dans le résidentiel et le petit collectif. Leur modèle a continué de fonctionner malgré la crise du Covid-19. Le pays propose de nombreuses aides financières pour la réalisation de travaux permettant des économies d’énergie. En Allemagne, on sait aussi marier le high-tech et le low-tech pour un marché de la chaleur solaire dynamique », a déclaré Daniel Mugnier. Ce dernier conclut que plusieurs pays dont le Danemark, la Grèce ou encore l’Espagne entrevoient un net rebond du marché du solaire thermique. Va-t-on vers une contagion du marché français ?

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