Désormais libéré de Cardonnel Ingénierie qui a été cédé à IE Conseil et G1Besoin en septembre dernier, Julien Garnier, qui était à la tête du bureau d’études depuis 2017, vient de racheter une entreprise de ravalement de façade et ITE.
Julien Garnier, son père et Richard Lasne, fondateur de l'entreprise SMC Ravalement.
C’est un vent nouveau qui souffle à la fois sur l’ancien dirigeant de Cardonnel Ingénierie et sur l’entreprise SMC Ravalement, située à Villevaudé, en Seine-et-Marne. Et plutôt inattendu. « Quand Cardonnel Ingénierie s’est retrouvé en procédure de redressement, je savais que je n’avais pas envie de poursuivre cette aventure, même avec des repreneurs », se souvient Julien Garnier. C’est de manière fortuite qu’une autre aventure s’est présentée à lui. « Je déjeunais régulièrement avec Richard Lasne, un ami de la famille. Il avait fondé l’entreprise SMC Ravalement en 1985 et, aujourd’hui à 67 ans, exprimait le désir de prendre sa retraite. » Mais, comme souvent dans le secteur du bâtiment, il cherchait depuis deux ans un repreneur, sans succès. Ou bien il s’agissait de multinationales qui auraient absorbé et fait disparaître l’entreprise. « Il m’a alors dit qu’il aimerait bien que quelqu’un comme moi prenne sa suite. Nous étions alors au printemps. Je l’ai rappelé quelques semaines plus tard, la réflexion avait fait son chemin et cela m’est apparu comme une évidence : la façade fait partie de la performance thermique du bâtiment et de l’amélioration énergétique au sens large. Sans compter qu’en tant que bureau d’études, il devient de plus en plus difficile de trouver des entreprises fiables qui travaillent correctement et tiennent leurs engagements. » L’entreprise SMC Ravalement répondant à ces attentes de qualité, le cédant et Julien Garnier ont monté un projet de reprise en huit mois. Employant une vingtaine de personnes et réalisant un chiffre d’affaires de 3 à 4 millions d’euros, l’entreprise travaille aussi bien tous les types d’enduits projetés, les peintures, les plaquettes de terre cuite, les pierres collés et les accessoires en aluminium que l’ensemble des systèmes d’ITE, en pose collée et calée-chevillée. « Avec les RT 2000 et 2005, on trouvait un peu d’ITE dans les projets », souligne Julien Garnier. « Mais la RT 2012 les a négligés au profit de l’isolation par l’intérieur. Avec la RE 2020, l’ITE revient, représentant environ une consultation sur trois. » Aujourd’hui, l’entreprise travaille majoritairement avec la promotion privée en logement neuf. Le premier axe de travail de Julien Garnier sera de diversifier l’activité vers la rénovation. « On entend que l’activité s’effondre mais le carnet de commandes est plein pour 2024 et commence à se remplir pour 2025. Nous sommes attentifs aux signes du marché, mais pas inquiets. » La vision du chef d’entreprise ? Parvenir à proposer une offre de rénovation clé en main d’ici cinq ans, ciblée sur les petites copropriétés, avec un audit financeur, la performance de l’enveloppe et la performance des systèmes. Une offre proposée avec des partenaires ou en propre, en fonction de l’évolution de l’entreprise poussée par ce renouveau.
