Dans un contexte économique contraint pour l’industrie, le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (Cetiat), basé à Villeurbanne (69), a rempli ses objectifs annoncés pour 2022. Il réalise ainsi un chiffre d’affaires de 14,1 M€, en hausse de 3 % par rapport à 2021.
Pierre Claudel, directeur général du Cetiat, et Yves Fanton d'Andon, président du Cetiat.
Outre un chiffre d’affaires en hausse, l’autre aspect financier positif de cette année 2022 résulte de la collecte de la Taxe Fiscale Affectée à 5,1 M€ soit une hausse de 9,4 % par rapport à 2021. « Un niveau jamais atteint qui traduit la dynamique du secteur de l’aéraulique et de la thermique et qui a conduit le Cetiat à développer ses activités pour la profession. Le chiffre d’affaires des actions collectives est ainsi passé de 4,2 M€ en 2021 à 4,6 M€ en 2022 », précise Pierre Claudel, directeur général du Cetiat.
Par ailleurs, l’investissement a été amplifié cette année, passant d’une prévision de 800 000 € en 2021 à près de 900 000 € réalisés. Un différentiel expliqué par l’opération de rachat de l’activité thermique domestique du Centre Technique des Industries de la Fonderie (CTIF).
Le Cetiat a d’ailleurs axé ses investissements 2022 sur trois volets :
-deux nouveaux bancs d'étalonnages innovants en hygrométrie et thermométrie ;
-des actions pour réduire la consommation d’énergie de ses activités, avec des résultats probants puisque le centre a réduit de 40 % sa consommation électrique ;
-un engagement en R&D d’1 M € sur cinq ans pour explorer la combustion de l'hydrogène avec notamment le démarrage de deux thèses en partenariat avec le Cethil et le Coria.
Des ingénieurs plus demandeurs
Côté formation, le Cetiat propose une centaine de modules chaque année et a fortement développé cette activité avec une augmentation de 22 % en réponse aux demandes des acteurs de la filière pour un CA de 642 000 € HT. « Ce succès s’explique notamment par les engagements vers la transition énergétique et les besoins en formation des installateurs pour les produits utilisant des énergies renouvelables (pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, biomasse…). En parallèle, les techniciens/ingénieurs de l’industrie ont également été plus demandeurs de formations, notamment en intra-entreprises », souligne Pierre Claudel. Des besoins qui devraient s’amplifier en 2023.
L’activité d’études s’élève quant à elle à 3,1 M€ pour 2022, en retrait par rapport à 2021. En raison des difficultés d’approvisionnement en composants, les équipes R&D des industriels du secteur CVC ont été massivement mobilisées pour trouver en urgence des solutions alternatives au détriment des études de développement de nouveaux produits.
La métrologie, levier de performance pour la compétitivité des entreprises (produire mieux à chaque étape, optimiser la R&D…), a poursuivi sa croissance avec une activité 2022 qui s’élève à 3,6 M€.
En complément, l’année 2022 a également vu les activités d’essais en légère croissance pour le Cetiat avec 2,2 M€ réalisés.
Pour 2023, le centre prévoit un chiffre d’affaires en hausse avec une prévision de 15,15 M€, répartis entre les actions collectives (4,9 M€) et les prestations (10,250 M€). Côté investissement, un montant d’1,1 M€ a été prévu pour 2023 dont 300 000 € pris en charge par la TFA.
