2018 est l’année du décollage de la filière bois à granulés, déclare Eric Vial, délégué général de l’association nationale du chauffage au granulé de bois Propellet.
Les chiffres de vente définitifs ne sont pas encore connus. Mais il estime que 160 000 à 170 000 appareils indépendants au granulé (poêles, inserts...) ont été commercialisés en 2018, contre 143 000 appareils en 2017. Et la tendance est tout aussi favorable pour les chaudières à granulés, avec des ventes 2018 estimées à 6500/7000 appareils (4800 en 2017).
Pour Eric Vial, cette embellie s’explique par 4 facteurs. Tout d’abord, un hiver moins doux, et des pannes de matériels peu utilisés les années précédentes, ont pu inciter à l’achat. Par ailleurs, les installations de chaudières au fioul n'entrent plus dans le champ du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) depuis le 1er juillet 2018. Troisième explication : la Contribution Climat Energie ou taxe carbone, qui porte sur tout produit carboné (aussi bien le fioul que le gaz), connaît une progression rapide depuis sa mise en place en 2014. Elle est passée de 7 € par tonne d’équivalent CO2 en 2014 à 44,60 € en 2018 (une nouvelle hausse était prévue en 2019 mais a été supprimée suite au mouvement des gilets jaunes). Enfin, les déclarations du premier ministre indiquant, en novembre dernier, vouloir supprimer toutes les chaudières individuelles au fioul d'ici 2027, ont été évidemment favorables au bois énergie. D’autant qu’elles ont été suivies en janvier par l’augmentation du «Coup de pouce chauffage» : les ménages modestes touchent désormais 4000 euros pour le remplacement d’une chaudière fioul, charbon ou gaz hors condensation par une chaudière biomasse classe 5 (2500 euros pour les autres ménages).
Dans ces conditions, Eric Vial s’attend à une année 2019 encore meilleure que 2018, aussi bien pour les chaudières à granulés que pour les poêles à granulés, avec une hausse de 15 à 20 % pour ces derniers.
Pour en savoir plus, lire le dossier bois dans le prochain numéro de L’installateur
