Une verrière de 1 100 m2, trois grues dont la plus haute culmine à 73 mètres, plus de 40 000 façades remises en valeur… Le chantier du Grand Hôtel-Dieu de Lyon est celui des chiffres impressionnants. Ce nouveau quartier au cœur de la ville verra bientôt le jour.
Avec 51 500 m2, dont 40 000 de bâtiments réhabilités et 11 500 de constructions neuves, la rénovation du Grand Hôtel-Dieu de Lyon n’est ni plus ni moins la plus grande opération privée de reconversion d’un monument historique en France. Né huit siècles plus tôt, l’Hôtel-Dieu avait fermé ses portes en 2010. Le futur projet, porté par Eiffage, offrira différentes fonctions : des commerces et restaurants, un hôtel 5 étoiles Intercontinental, des bureaux, un centre de convention, une Cité internationale de la gastronomie et des logements. Les commerces ouvriront dès l’été 2017, le reste du site suivra d’ici à 2018. Un chantier de cette taille en hyper centre-ville est un vrai défi puisqu’il s’agit de respecter le patrimoine tout en ouvrant le site sur la ville. Il emploie pas moins de 1 200 personnes, directement ou indirectement.
27 kilomètres de réseaux neufs
Côté thermique, les équipes ont réalisé les installations de traitement de l’air sur l’ensemble du site. Le chauffage et la climatisation sont assurés par des pompes à chaleur, dont des thermofrigopompes Carrier, alimentées grâce à 4 ouvrages de captage à 20 mètres de profondeur dans la nappe phréatique du Rhône. 27 kilomètres de réseaux neufs ont été tirés, assurant une puissance de 4,5 mégawatts. La diffusion est effectuée par ventilo-convecteurs gainables horizontaux. «Le grand dôme et le petit dôme, pièces monumentales sans isolation thermique, se sont avérés des volumes compliqués à traiter, souligne Thierry Brossard, directeur de projet chez Eiffage Construction. La modélisation informatique des dispositifs a permis de calibrer les installations et de gagner un temps précieux.» Côté électricité, 200 kilomètres de câbles électriques, 1 kilomètre de rail d’éclairage et 800 luminaires ont été réalisés sur mesure pour s’adapter aux dimensions des bâtiments. «Faire passer 27 kilomètres de réseaux et 200 kilomètres de câbles au milieu de vieilles pierres est un beau challenge et nécessite une collaboration permanente avec les architectes des monuments historiques.»
