Au-delà d’un groupement d’achats pour 389 entreprises de génie climatique en France, le Gesec se veut aussi une sorte de réservoir de réflexions et d’initiatives. Il tenait sa convention 2016 à Paris le 22 septembre dernier.
Cette convention aurait également pu s’appeler «comment regonfler le moral des troupes dans un contexte qui reste difficile à décrypter». L’occasion de regarder quelques réalités en face dans un contexte économique qui pousse la plupart des acteurs à la «massification» au sein de structures «pyramidales» voraces, mais «lourdes et peu agiles». Comment les PME peuvent-elles espérer résister ? Sous l’impulsion de ses administrateurs et de l’emblématique présidente Pauline Mispoulet, le Gesec a pris quelques initiatives intéressantes. Objectif : permettre aux PME groupées de tirer leur épingle du jeu.
Croissance en nombre, achats en recul
Le Gesec a recruté 10 % d’adhérents supplémentaires en 2016. Avec 389 entreprise contre 351 en 2015 et 326 en 2010, le groupement d’entreprises de génie climatique s’est étoffé. Il représente désormais un potentiel d’achats de 536 millions d’euros et 9 581 salariés. Pourtant, en 2015, le niveau de ses achats a baissé de 5,9 % à 186,7 millions d’euros. Il a notamment été impacté par la perte de trois adhérents qui ont transmis leur entreprise l’année dernière et sont sortis du groupement. Mais le taux de «fidélité» (en termes d’achats) reste de 41,6 %, pratiquement stable par rapport à 2014 (42,6 %). Ces achats de matériels se font à 60 % auprès des distributeurs-négociants, 32 % auprès des fabricants, 5 % à travers la vente à distance et 3 % auprès de fournisseurs spécifiques aux frais généraux.
Cinq régions avec l’Ile-de-France
Le groupement est organisé en régions, avec un animateur pour chacune d’elles, et un directeur de réseau national Stéphane Groiseau. La région Ile-de-France est venue s’ajouter aux quatre précédentes pour y développer le nombre de ses adhérents : 27 entreprises désormais. Elles sont au nombre de 92 dans l’Est, 125 dans le Sud-Est, 76 dans le Sud-Ouest et 69 dans l’Ouest.
Gesec Développement : le moyen d’être global et local à la fois. Pour être capable d’aborder des marchés nationaux, le groupement a créé «Gesec Développement» en 2012. Celui-ci prend véritablement son essor depuis un an. Après Casino et Leader Price, la structure a signé des contrats avec des clients comme les stations de lavage Lagrange, des résidences hôtelières, etc. Cette entité porte les contrats et sous-traite les travaux à ses adhérents «intégrés», ceux des adhérents qui ont fait le choix d’entrer financièrement dans cette structure. Elle s’adresse aux clients nationaux qui veulent un seul interlocuteur dans les domaines des établissements de santé, des agences et magasins ou des hôtels et restaurants. C’est la stratégie «à la fois locale et globale» comme l’explique la présidente. Pour cela, l’entité signe des contrats d’entretien et de maintenance, organise des astreintes et s’est doté d’un centre d’appels téléphoniques dédié. Mieux : elle ambitionne de développer des services assez poussés. Avec son partenaire Greenflex, elle va maintenant jusqu’à proposer du financement. L’exemple d’un magasin M. Bricolage est parlant, pour lequel une solution de restructuration avec financement complet a été proposée et pourra être dupliquée. «De plus en plus de clients demandent du clé en main pouvant aller jusqu’à payer uniquement l’usage des installations», estime Benoit Hémon, directeur des opérations de Greenflex.
