Toute l'information des acteurs de l'efficacité énergétique
Magazine CFP
Magazine L'installateur

Exclusif ! A Lyon, une enveloppe en pisé pour limiter la clim

17 FÉVRIER 2021 - CFP

Présenté lors du colloque de l’AICVF sur le confort d’été en janvier dernier, le bâtiment 5 « Orangerie » de l’îlot Ydeal Confluence sur la Zac 2 Lyon Confluence est un immeuble de bureaux d’environ 1 000 m² en R+2. Livré fin 2020, il a fait l’objet du développement d’une stratégie de confort d’été originale : grâce à l’enveloppe en pisé (terre crue) et une ventilation nocturne, le recours à une climatisation active peut être évité.

Orangerie

Le bâtiment Orangerie (c) Clément Vergély architectes
 

Conçu pour le compte d’Ogic par l’agence Clément Vergély architectes, accompagnée des bureaux d’études Batiserf, Scoping et Etamine, le bâtiment Orangerie a pour ambition d’être un démonstrateur autour de l’usage des matériaux biosourcés. Sa particularité principale est une enveloppe thermique constituée de murs massifs en pisé non isolés, fabriqués par l’entreprise Le Pisé, Nicolas Meunier. « Le choix d’une solution constructive en terre crue s’est imposé dès les phases initiales de conception, explique Solène Peyragrosse, responsable technique du bureau d’études Etamine. Cette solution constructive, courante dans le bâtiment vernaculaire de la région, mobilise des ressources ultra-locales, et ne génère aucun déchet en fin de vie, la terre crue redevenant alors de la terre. » Pour comprendre comment ce choix a été fait, remontons un peu le temps. Lors de l’appel à projets de l’aménageur de la Zac au début des années 2010, il a demandé pour la première fois une construction bas carbone, étant jusque-là surtout exigeant et innovant sur la performance énergétique. Le label E+C- n’existait pas encore, le cadre était libre, et c’était l’une des premières études carbone menées par Etamine. « Construire bas carbone, cela signifie construire pour longtemps, poursuit Solène Peyragrosse, mais cela veut aussi dire employer des matériaux qui, intrinsèquement, consomment très peu de carbone. » Ces principes ont été définis au moment de la réponse à la consultation. Mais au moment du concours, toujours soumis aux objectifs de performance énergétique de la Zac, le BE envisageait un bâtiment isolé par l’intérieur avec une vêture en terre, qui ne serait donc que la peau du bâtiment. « Cela a posé beaucoup de questions, jusqu’à ce qu’on se dise que la solution la plus performante était de ne pas isoler les parties en pisé. C’était possible car on avait affaire à un bâtiment de bureaux, avec des besoins de chauffage relativement faibles en raison des forts apports internes liés aux occupants, en centre-ville de Lyon, donc avec un climat hivernal peu rude.


Lire la suite du reportage dans le numéro de février de Chaud Froid Performance (réservé aux abonnés)

Voir le sommaire du numéro de février

Pas encore abonné à CFP ? C’est ici !

REAGISSEZ A CET ARTICLE (Pour commenter, vous devez vous inscrire)