Biomasse, pompes à chaleur, géothermie, solaire thermique, réseaux de chaleur et de froid… Ils étaient tous au rendez-vous donné le vendredi 3 avril par Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, aux acteurs des filières de chaleur et de froid. Parmi les mesures annoncées, la mise en place au 1er juillet de deux "Coup de pouce CEE" pour accompagner le changement de chaudière fioul dans le secteur tertiaire et le résidentiel collectif, déjà dans l'air depuis la 5e Journée de la pompe à chaleur le 10 mars dernier.
L'approvisionnement en chaleur et froid est aujourd'hui totalement assuré, aussi bien pour les établissements de santé et d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, que pour les chaufferies des réseaux de chaleur et des autres bâtiments ; les approvisionnements en combustibles pour le chauffage collectif et individuel sont également garantis... La ministre et les professionnels au bout du fil se sont accordés sur ces points positifs. Elisabeth Borne a salué la mobilisation et le professionnalisme des acteurs de la filière, leur capacité à anticiper, identifier et résoudre les difficultés, notamment pour assurer la continuité de service et l’impérative protection sanitaire des salariés et intervenants. Elle a également rappelé que « l’importation, la fabrication, la transformation, le transport, la distribution et le commerce d’énergie, y compris bois et biomasse, font partie des activités indispensables, dont le pays a besoin ».
Cette réunion a également été l’occasion de préciser les mesures mises en place pour accompagner l’installation d’équipements de chaleur et de froid renouvelable, afin de conserver la dynamique observée depuis le début de l’année 2019 :
Elisabeth Borne a également précisé qu’était en préparation, pour une mise en place au 1er juillet 2020, Coup de pouce CEE, pour accompagner le changement de chaudière fioul dans le secteur tertiaire, notamment au profit des solutions de chaleur renouvelable et pour favoriser le développement de contrats de performance énergétique dans ces bâtiments. Un projet d’arrêté fait l’objet d’une concertation du 2 au 15 avril, et sera soumis à l’avis du Conseil supérieur de l’énergie le 28 avril. Précision du ministère : « Les obligations liées aux aides publiques des installations seront adaptées, le cas échéant pour prendre en compte la situation des installations en fonctionnement ou en projet et les difficultés rencontrées par les acteurs du fait de l’état d’urgence sanitaire (difficulté à tenir les délais de mise en service, à respecter certains critères d'approvisionnement ou de performance du fait de circonstances dégradées etc.) ».
En conclusion, la ministre et les acteurs ont déclaré avoir à cœur de poursuivre les réflexions pour que la chaleur renouvelable soit un des vecteurs de la reprise économique du pays. Une obligation de chaleur renouvelable étant parmi certaines attentes des professionnels autour de la future RE 2020, gageons que cette entente se poursuivra au-delà de la crise sanitaire.