Cécile Prévieu, DG adjointe de l’activité Engie Energy Solutions, et Pierre Cheyron, DG de la global business line solutions client chez Engie, ont appelé ce mardi 21 juin à accélérer le verdissement des réseaux de chaleur et de froid.
Pour rappel (ou pas), Engie Energy Solutions est une des quatre grandes activités du groupe Engie avec le Renouvelable, les Infrastructures et le Thermal & Supply. Energy Solutions représente l’essentiel de l’activité d’Engie avec ses trois marques commerciales que sont Engie Solutions, Tractebel et Engie Impact. L’entité Energy Solutions est présente dans une vingtaine de pays et 4 zones géographiques (Europe, Amérique, pays du Golfe et Asie sud-est). Elle compte 40 000 collaborateurs dans le monde pour un CA de 10 milliards d’euros et surtout 23 GW d’infrastructures d’énergie décentralisées.
Cécile Prévieu, DG adjointe, explique que les deux défis sont économique et climatique. « Réduire la consommation des clients d’Engie et verdir leur moyen de consommation ! Nous voulons les accompagner grâce à une présence locale de nos équipes. On déploie pour cela des offres via trois activités : performance et gestion de l’énergie, production d’énergie sur site et réseaux locaux d’énergie ». Si on s’attarde sur l’activité réseaux locaux d’énergie, la DG adjointe rappelle qu’en permettant l’intégration de sources d’énergie renouvelables produites localement à grande échelle – biomasse, géothermie ou énergie solaire – et l’utilisation de formes variées d’excès de chaleur et de froid – chaleur produite par divers process industriels ou par l’incinération de déchets –, « les réseaux de chauffage et de froid joueront un rôle prépondérant pour atteindre les objectifs de décarbonation de nos territoires ». Il ne faut plus tarder car les objectifs de la PPE sont clairs : tripler les livraisons de chaleur renouvelable dans les dix prochaines années.
Sur les réseaux de chaleur et de froid – Engie est le n°1 des réseaux de froid en France –, le groupe vise une croissance de 4 % (26 TWh en 2020 à 37 TWh à 2030). Engie en compte à fin juin 150 réseaux en France, représentant 60 % d’EnR&R et l’objectif est donc d’accentuer ce chiffre. Cécile Prévieu aime à rappeler que le réseau de chaleur du quartier Grand Parc de Bordeaux (anciennement chauffé au gaz) tourne à 86 % d’EnR&R (70 % en géothermie et 16 % de biomasse) et alimente plus de 6 900 équivalents-logements évitant 320 000 tonnes de CO2 dégagées. A noter que Fraîcheur de Paris – premier réseau de froid d’Europe – est lui 100 % EnR&R grâce aux centrales à eau de Seine qui utilisent la fraicheur de l’eau pour rafraichir certains bâtiment de la ville. La DG adjointe explique l’objectif est toujours d’accroitre la taille du réseau de froid de Paris.
Pierre Cheyron, DG de la global business line solutions client chez Engie, a lui fait le point sur « le premier vecteur de décarbonation d’Engie » qu'est la performance énergétique. L’objectif : réduire les consommations à travers les contrats de performance énergétique (CPE). Il rappelle qu’Engie a signé un CPE sur 6 ans avec 280 établissements scolaires de la ville de Rome. Le but a été de rénover les équipements de chauffage/clim des établissements. « La décarbonation des villes et collectivités, des industriels et des entreprises du secteur tertiaire est une priorité » affirme Cécile Prévieu. « Les solutions sont là, à portée de nos mains. Elles sont locales. Elles passent à la fois par une amélioration de la performance énergétique de nos clients pour les aider à moins consommer, et par le verdissement des usages. C’est le seul moyen pour garantir la résilience de nos territoires et de nos entreprises, en luttant contre les profonds changements climatiques qui menacent notre planète ».
