Le Costic vient de sortir un guide visant à mieux faire connaître les besoins en ECS des bâtiments tertiaires. Un ouvrage précieux, destiné à tous les acteurs de la filière : industriels, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études, installateurs, exploitants et centres de recherche.
Réalisé en partenariat avec GRDF et l’Ademe, le guide intitulé «Vers une meilleure connaissance des besoins en eau chaude sanitaire en tertiaire» est une première : «jamais autant de données sur les besoins d’ECS des bâtiments tertiaires en France n’ont été capitalisées et publiées», souligne le Costic (Comité scientifique et technique des industries climatiques). Plus de 3500 relevés de compteurs sur environ 400 sites et 45 suivis instrumentés ont été analysés. Les relevés et télésuivis ont été réalisés entre 2010 et 2019. Ils portent sur des bâtiments neufs ou existants, localisés en France métropolitaine.
Ce document de 150 pages étudie différents types de bâtiments tertiaires : les établissements de santé et médico-sociaux, l’hôtellerie et la restauration, les établissements de sport et de loisirs, les prisons, les établissements d’enseignement, les bâtiments de bureaux, les campings, les crèches, les foyers de jeunes travailleurs et les résidences étudiantes. Pour chaque secteur, un premier sous-chapitre décrit les différentes utilisations de l’ECS qui peuvent être rencontrées et donne des indications sur les taux moyens de fréquentation annuels et le nombre de jours par an d’occupation des bâtiments.
Concernant les différents indicateurs donnés dans cet ouvrage (besoins journaliers moyens, besoins de pointes sur 10 minutes, etc.), le Costic met en garde ses lecteurs : il ne faut pas appliquer les valeurs présentées sans questionnement quel que soit le site : «l'estimation des besoins en tertiaire passe tout d’abord par la connaissance des usages spécifiques de l’ECS au sein du bâtiment visé», souligne le document. Autre avertissement : les valeurs de besoins de pointes horaires ou sur 10 minutes indiquées sont plus faibles que les valeurs utilisées dans les méthodes de dimensionnement existantes. Utiliser ces nouvelles valeurs avec ces méthodes existantes risque de conduire à un sous-dimensionnement de ces systèmes. Ces besoins de pointes plus faibles nécessitent de revoir les méthodes existantes de dimensionnement en prenant mieux en compte le comportement des systèmes.
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