Le marché des systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments (Bacs) fait plus que résister à la tendance baissière du secteur. Et ils continuent à s’imposer comme le troisième pilier de la performance énergétique des bâtiments selon le syndicat ACR.
« Les Bacs (comprendre les systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments) font mieux que résister, les projections sont positives ». Ce sont les mots prononcés par Rachid Khadir, président du syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation (ACR), en introduction de la conférence de presse annuelle de l'ACR. « Les Bacs sont considérés comme le troisième pilier de l’efficacité énergétique derrière l’enveloppe et les équipements. Ils sont indispensables car ils sont le seul moyen d’être efficace et d’éviter le gaspillage ». Les enjeux et clés de réussite dans les semestre à venir tourneront autour du déploiement à deux niveaux selon le président : « Un déploiement de manière efficace en respectant les règles de l’art pour que les bâtiments soient efficients et un déploiement massif, à grande échelle ». C’est tout l’intérêt de l’Alliance Bacs – créée en 2023 – qui a pour but de travailler sur le déploiement de ces Bacs.
Un marché convaincant
Quid des chiffres du marché de la GTB et de la régulation en 2023 ? Rien à voir avec ceux du secteur du bâtiment. Le chiffre d’affaires des industriels de l'ACR atteint 391 millions d’euros en 2023 avec une croissance de + 3,9 % par rapport à 2022. Le marché de la régulation des équipements du génie climatique maintient sa croissance à + 5,3 % pour atteindre 226,5 millions d’euros en 2023. Ce résultat constitue une bonne performance au regard de la chute du marché neuf et des perturbations du marché de la rénovation pour de multiples facteurs que nous connaissons. Certes les thermostats d’ambiance sont en baisse, les robinets thermostatiques également mais on assite à une forte progression des modèles à têtes électroniques communicantes ou autonomes ; on s’attend à ce qu’ils progressent encore. Les vannes d’équilibrage automatique deviennent la norme en rénovation. Le marché évolue vers des solutions avec une régulation de plus en plus fine. Les régulateurs pour terminaux capables de gérer la ventilation et la climatisation en complément du chauffage continuent eux leur progression grâce aux opérations de rénovation qui répondent aux enjeux réglementaires (décret Tertiaire, décret Bacs). Les solutions mettant en œuvre les protocoles de communications standardisés ouverts (ex : BACnet, KNX, etc.) sont des incontournables pour massifier ces opérations de rénovation « par conception » et à coûts maîtrisés, explique Florent Trochu, délégué général du syndicat ACR.
Le marché de la GTB passe lui la barre des 100 millions d’euros avec une progression néanmoins modeste de + 4 %.
