Applicable au 1er juillet, le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) est bien différent de l’ancienne version. Voici un résumé des nouveautés, mais aussi des critiques de la filière gaz.
Trois arrêtés relatifs au diagnostic de performance énergétique (DPE) sont parus au Journal Officiel du 13 avril 2021 et entrent en application au 1er juillet. Ces arrêtés DPE sont organisés plus simplement qu’auparavant, explique le Groupe AC Environnement, spécialisé dans le diagnostic immobilier. En effet, un seul arrêté définit le DPE dans tous les logements (maison, appartement, immeubles entiers), et s’applique à tous les cas où un logement est concerné (vente, location et «neuf»). Les bâtiments à usage autre que d’habitation (tertiaires) ne sont pas impactés par de nouvelles mesure (ils sont gérés par une modification des anciens arrêtés de 2006 et 2007 qui supprime les éléments concernant les habitations). Le gouvernement a complètement refondu le diagnostic de performance énergétique, expliquait Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, invitée du «8h30 franceinfo» le 5 avril. «Au 1er juillet, ces diagnostics deviennent vraiment obligatoires et opposables, et à la charge du propriétaire, que ce soit pour une location ou pour une vente».
L’opposabilité, qu’est-ce que c’est ? Le spécialiste de la rénovation Effy en donne une définition claire : «En devenant opposable, le DPE devient contractuel. En vendant ou louant votre bien, vous vous engagez à lui fournir des étiquettes DPE véridiques. À l’inverse, à l’achat ou à la location d’un bien, vous pouvez vous retourner vers votre vendeur ou bailleur en cas de DPE erroné. Concrètement, il sera possible d’attaquer votre vendeur en justice et de lui demander un dédommagement.»
Le Groupe AC Environnement a établi une liste des autres points à retenir :
La réaction de la filière gaz
Ce nouveau DPE est critiqué par l’association de la filière gaz Coénove. Elle dénonce tout d’abord les seuils retenus : la nouvelle mouture du DPE va faire sortir 600 000 logements électriques des classes F et G, sans aucune rénovation, regrette-elle. «Par ailleurs, le desserrement des exigences énergie notamment sur les classes A et B, les amenant respectivement à 70 et 110 kWhEp/m2.an, soit un relâchement de 40 % par rapport à l’exigence actuelle, est totalement incompréhensible au regard de l’enjeu d’efficacité énergétique», déclare l’association.
Pour en savoir plus :
- Arrêté du 31 mars 2021 relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments ou parties de bâtiments à usage d'habitation en France métropolitaine https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043353335
- Arrêté du 31 mars 2021 relatif aux méthodes et procédures applicables au diagnostic de performance énergétique et aux logiciels l'établissant https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043353381
- Arrêté du 31 mars 2021 modifiant diverses dispositions relatives au diagnostic de performance énergétique
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043353421