Toute l'information des acteurs de l'efficacité énergétique
Magazine CFP
Magazine L'installateur

Donnez votre avis sur la Stratégie française pour l’énergie et le climat !

23 NOVEMBRE 2023 - L'installateur

Le gouvernement soumet à consultation publique ce document présen¬tant les grandes orientations de la politique énergétique de notre pays.

P

«La transformation à engager dans les trois prochaines décennies est d’une ampleur comparable à celle de la première révolution industrielle», pose d’emblée Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, en introduction de la "Stratégie française pour l’énergie et le climat". Rendu public le mercredi 22 novembre, ce document de 102 pages est consultable ici : https://bit.ly/3utIwnA. Le gouvernement invite chacun à soumettre ses commentaires sur ce document d’ici le 15 décembre à 23h00 à l’adresse suivante : strategie-energie-climat@developpe­ment-durable.gouv.fr

Le document évoque notamment les 2 objectifs suivants. D’une part, réduire de 40 à 50 % la consommation d’énergie en 2050 par rapport à 2021. D’autre part, augmenter la production d’électricité de + 10 % en 2030 et de + 55 % en 2050, toujours par rapport à 2021. Cela en doublant la production de chaleur bas carbone d’ici 2035.

Dans le bâtiment, il est notamment prévu «de sortir dès 2030 des chaudières fioul dans le parc im­mobilier tertiaire et de diviser par quatre (- 75 %) le nombre de ces chaudières dans les loge­ments. Des mécanismes d’incitations fortes sont également prévus pour faciliter la sortie du gaz fossile, au travers à la fois de la suppression progressive des soutiens à l’installation de moyens de chauffage au gaz (actée en 2023 pour MaPrimeRenov et les CEE) et une accélération significative de la cadence des rénovations d’ampleur. Le Gouvernement se fixe l’objectif de 200 000 rénovations énergétiques d’ampleur dès 2024, soit plus d’un doublement par rap­port au rythme annuel actuel, puis 900 000 rénovations d’ampleur par an à horizon 2030. »

Quant à l’accroissement de la production d’énergie décarboné, il se fera par la relance du nucléaire et l’accélération du déploiement des énergies renouvelables. Outre l’éolien en mer, «l’effort d’accélération portera également sur l’énergie solaire photovoltaïque avec un doublement prévu du rythme annuel de déve­loppement de nouvelles capacités pour atteindre plus de 75 GW en 2035 dans le scénario central». L’idée étant de déployer le PV sur les zones déjà artificialisées : foncier dégradé, délaissés routiers, ferroviaires ou fluviaux, grandes toitures et parkings. Enfin, le rythme pour l’éolien terrestre sera maintenu.

Concernant les énergies renouvelables non élec­triques, il est notamment prévu d’ici 2030 de doubler le rythme de déploiement des projets de biogaz et des réseaux de chaleur, mais aussi de quadrupler le rythme de déploiement des projets de géothermie.

REAGISSEZ A CET ARTICLE (Pour commenter, vous devez vous inscrire)