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Directive écoconception : ce qui va changer au 26 septembre

04 SEPTEMBRE 2018 - TH

La directive européenne ErP Ecoconception prévoit l’exclusion sur le marché des chaudières gaz qui rejettent un taux d’oxyde d’azote (NOx) supérieur à 56 mg/kWh.

directive

Au 26 septembre 2015, la première phase de la directive ErP interdisait à la vente les chaudières basse température gaz dont le rendement était inférieur à 86 %. Une exception était prévue pour les chaudières basse température de type B1 (chaudières non étanches équipées d’un coupe tirage : chaudière dites à évacuation cheminée), qui devaient tout de même atteindre un rendement minimum de 75 %.

Au 26 septembre 2018, les exigences d’émissions de NOx des dispositifs de chauffage (lot 1) entrent en vigueur. Ces émissions sont notamment issues de la combustion du gaz dans les chaudières, c’est pourquoi la directive Ecoconception imposera un taux de NOx maximal de 56 mg/kWh PCS pour les chaudières gaz, et de 120 mg/kWh PCS pour les chaudières fioul, et exclut du marché tout appareil dépassant ces seuils. Mais les fabricants du génie climatique se sont adaptés. « La plupart propose d’ores et déjà des chaudières B1 répondant à ces exigences depuis quelques années. Il n’y aura donc pas grande révolution à la fin septembre pour le remplacement de chaudières B1, principalement installées dans le collectif », confirme Jérôme Maldonado, responsable du pôle Chaudières et Brûleurs gaz et fioul au sein du syndicat Uniclima.

A quand la condensation dans le collectif ?

Les exigences actuelles permettent donc de maintenir la plupart des chaudières B1 du marché dans les habitations collectives, mais jusqu’à quand ? Car si les ventes de chaudières à condensation dépassent celles des chaudières classiques depuis 2013, leur arrivée dans les logements collectifs existants se fait attendre. En cause les conduits d’évacuation de fumée et d’amenée d’air vers les chaudières – tout cela couplé à la ventilation du logement – qui posent problèmes dans la rénovation de logements collectifs. « Les acteurs du génie climatique travaillent depuis maintenant 10 ans avec leur pôle R&D sur des solutions qui permettraient d’aller vers de la condensation dans l’habitat collectif. Dans le cas où la chaudière B1 est utilisée simultanément pour évacuer les fumées de l’appareil et l’air vicié du logement, il est possible d’installer une chaudière à condensation gaz, si le conduit de fumée est à usage individuel », ajoute Jérôme Maldonado.

En effet, à l’heure actuelle, pour pouvoir raccorder une chaudière à condensation à un conduit, il faut s’assurer qu’il est compatible à son utilisation. Car la chaudière à condensation produit des fumées acides de faibles températures et comme ces fumées condensent, le conduit doit résister aux condensats et être étanche. Ce n’est pas le cas des conduits existants actuellement dans le collectif. La rénovation des appareils de chauffage basse température dans le collectif par des chaudières à condensation entraine donc un changement de conduit au préalable. La bascule se fera progressivement…

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