Le président du GESEC fait part de son retour d’expérience, entre difficultés réelles et opportunités.
Invité du webinaire «Comment je m’organise pour la reprise ?» (1), Didier Dumont a livré son analyse à la fois en tant que président du GESEC, groupement d’intérêt économique national regroupant 400 entreprises dans le domaine du génie climatique, et en tant que président de la société Dumont Energies, entreprise d’installation de solutions de chauffage, climatisation, ventilation et électricité située à Avelin (59). Le GESEC a beaucoup communiqué auprès de ses adhérents. Son aide a notamment porté sur le décryptage des décrets et sur l’accompagnement des plans de reprise. Interrogées lors d’un récent sondage, 150 entreprises adhérentes identifient les opportunités de changement suivantes : mettre en place le télétravail, repenser l’organisation de l’entreprise notamment en ce qui concerne l’analyse du risque, la gestion commerciale et la redéfinition des priorités, repenser l’organisation des chantiers pour mieux travailler avec les autres et prendre en compte les mesures d’hygiène, digitaliser l’entreprise, augmenter les contacts entre adhérents du GESEC.
Les réponses de Didier Dumont face à la crise
Dès le début de la crise, Dumont Energies a dû assurer une veille continuelle, à la fois sur les décrets la concernant et sur les différentes versions du guide de l’OPPBTP. Pour la reprise, l’entreprise a mis en place des procédures d’intervention chez les particuliers, alors qu’un process spécifique est défini pour chaque chantier professionnel : «Il a fallu dans certains cas 4 ou 5 semaines de discussion pour réouvrir un chantier. Nous avons dû gérer à la fois les craintes des collaborateurs et celles des clients», explique Didier Dumont. Ce dernier a aussi obtenu des aides et mis en place des reports de charges ainsi que des échéances de prêt : «J’invite tout le monde à mettre en place toutes ces procédures. Il faut saisir les aides : si on n’en a pas besoin, on pourra toujours les rembourser par la suite», ajoute-t-il. Par ailleurs, il a renforcé sa communication auprès de ses collaborateurs confinés. Objectif : les tenir informés de l’évolution de l’entreprise par rapport aux clients, aux chantiers, aux fournisseurs et aux marchés. Lors de la reprise, il a aussi passé du temps auprès de chacun d’eux notamment pour expliquer les mesures de prévention et évoquer leurs craintes. Ce qui a permis de rassurer et de débloquer des situations.
En chinois, le mot crise s’écrit avec deux idéogrammes, rappelle Didier Dumont : l’un signifie «danger», l’autre «opportunité». Lire la suite de l’article dans le numéro de juin-juillet de L’installateur.
1) Webinaire organisé fin mai par la communauté de communes Pévèle Carembault.
