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Conjoncture du bâtiment : une situation contrastée

24 JUIN 2021 - L'installateur

Les carnets de commande sont pleins, mais les marges ne se redressent pas, a indiqué la Fédération française du bâtiment.

bâtiment

Compte tenu des reports de chantiers de 2020 d’une part, de la dynamique de l’amélioration-entretien d’autre part, les carnets de commandes atteignent des niveaux records, a indiqué la Fédération française du bâtiment (FFB) lors de sa conférence de presse du 22 juin dernier. Pour les entreprises de plus de dix salariés, ils atteignent 9,0 mois à fin mai 2021, soit 3 mois au-dessus de la moyenne de longue période. Ceux des artisans s’établissent à 4,5 mois de commandes à fin mars 2021, soit 0,2 mois de plus que la moyenne de long terme.

Et cela vaut aussi pour l’emploi, puisque fin mars, le bâtiment affichait 48 000 postes de plus qu’au premier trimestre 2020 (y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein) et que les perspectives d’embauche restent bien orientées. En revanche, les marges sont «bien en-deçà de leur niveau d’avant crise», souligne la FFB. Sur le premier trimestre 2021, les marges opérationnelles (1) s’affichent à 22,2 %.

Dans le détail, les segments de l’amélioration/entretien et de la rénovation énergétique voient leur chiffre d’affaires progresser de 10 % au premier trimestre 2021. La rénovation énergétique parvient même à gagner plus de 1 % sur deux ans. «Il faut y voir le succès indéniable de MaPrimeRénov’, mais peut-être aussi l’effet du volume record des transactions dans l’ancien, avec près de 1,1 million de logements vendus sur douze mois à fin mars 2021, ainsi que des travaux provoqués par les phases de confinement et de télétravail de ces derniers mois», commente la FFB.

Concernant le neuf, la tendance est favorable pour le logement individuel : par rapport à 2019, les mises en chantier et permis progressent respectivement de 5 % et 15 % au premier quadrimestre 2021, alors que les ventes dans le diffus s’affichent à +17 %. En revanche, dans le collectif, entre le premier trimestre 2019 et le premier trimestre 2021, les permis ont baissé de - 10 % et les ventes des promoteurs de – 4 %. La difficulté vient notamment des zones tendues (zones A et B1), où les permis reculent de - 7 % par rapport au premier quadrimestre 2019, soit 6 900 logements autorisés de moins. Enfin, en non résidentiel neuf, les surfaces autorisées chutent de - 22 % par rapport au premier quadrimestre 2019. Tous les segments du non résidentiel participent de ce mouvement, y compris la commande publique.

(1) Marges corrigées de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés. 

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